Il m’fatigue !

grosse colère

Et j’ai crié, crié-é !!! Enfin, il a crié surtout. Et il crie, encore. Tout le temps. 

Ouais, je parle de Fiston … Mon ToutPetit, mon Boubou, ma Terreur …

Mon Blondinet mignonnet (si si !! Il est mignon !) a décidé de ne communiquer qu’en hurlant (et tapant contre les murs, et renversant l’intégralité de ses jouets, et dispensant quelques mots grossiers au passage – pourquoi se priver, hein!) surtout lorsque nous avons le malheur de le contrarier / de lui parler / de lui demander quelque chose / de le regarder (ne barrer aucune mention inutile, c’est un package!).

titeuf

Même si je me targue d’avoir une ligne éducative bienveillante et maternante au possible, cela n’empêche que je fais preuve d’autorité et rappelle mes limites lorsque le besoin s’en fait sentir avec ma Tribu.

Avec les filles, dans leur petite enfance, cette autorité n’avait pas trop lieu d’être, tellement les guider a été une partie de plaisir. J’ai commencé à leur râler dessus plus tard, quand leur caractère s’est affirmé, et qu’il a fallu que je réaffirme le cadre éducatif instauré dans notre famille.

Avec Fiston, dès le départ, on en a bavé. Oui, clairement, on a ramé.
Les premiers mois, quand il pleurait sans cesse, ne se calmant qu’au sein, nuit et jour, non-stop.
Lors de ses premiers pas, à partir de 8 mois, quand il grimpait partout, inconscient du danger, chutant sans cesse, recommençant encore et encore.
Vers ses deux ans, lorsque je n’ai plus été en capacité nerveuse de l’endormir soir après soir au sein, et qu’un « bras de fer » s’est installé entre nous….pendant presque un an.
Quand on s’est inquiété de ne pas le voir parler à deux ans passés, alors qu’il était entouré d’une bande des pies jacassantes.

Quand on a (enfin) compris qu’on ne décoderait jamais son fonctionnement !

grincheux

C’est le plus adorable des petits garçons.
Câlin, mignon-fondant, doux, tendre et agréable, Fiston peut se montrer tellement craquant qu’il nous fait d’un coup d’un seul oublier tout ce que je viens d’écrire plus haut.

Mais ces derniers temps, ce côté charmant ne s’exprime plus qu’à l’extérieur de la maison : à l’école, en sortie (même dans les magasins, il arrive à rester charmant et poli), chez des hôtes, bref, partout sauf chez lui.

Tant mieux, me direz-vous ! Qu’il garde son caractère d’ourson grognon pour ses intimes, l’inverse serait dommage !
Tout à fait d’accord avec vous, je le reconnais !

Seulement, si parfois, nous pouvions, nous aussi, profiter un peu de son côté angelot !

Parce que là, tout de suite, alors qu’il a passé sa journée à râler, hurler, insulter, et qu’il se relève pour la énième fois de son lit, sourd à ma demande de repos, je n’ai qu’une envie, fuir.

Fuir….pour ne pas hurler plus fort que lui. Fuir…pour ne pas le détester.

J’ai cherché à savoir ce qui pouvait provoquer cette colère.

Tout va bien à l’école, d’après son institutrice et lui. Il raconte chaque soir les jeux partagés avec ses copains, et décrit toujours – je cite – « des travails trop fastoches » (question français, y a du boulot!)

Ses nuits sont sereines, éloignées de tout cauchemar ou énurésie qui pourrait nous alerter sur un mal-être.

J’ai tenté de lui offrir encore plus de bienveillance, d’attention positive, de valorisation pour combler un hypothétique déficit affectif.
J’ai tenté de cadrer, fermement.
J’ai tenté d’écouter et accueillir ses colères, sans jugement ni réaction punitive/autoritaire.
J’ai l’impression d’avoir tout tenté. En vain.

Et alors que mon état de fatigue croît sous la puissance de ses cris, je me sens dépassée, perdue, vaincue.
J’essaie de rester rationnelle et de me persuader que ce n’est qu’une étape de son développement.
Que cette colère, ces rebellions, sont peut-être un moyen de prendre son indépendance, se détacher de moi, mère fusionnelle.
Je tourne et retourne en boucle des hypothétiques justifications à ce comportement qui m’épuise.

Et j’attends que tournent les vents …

5 réflexions sur “Il m’fatigue !

  1. Mais il met du temps à tourner, ce vent… On en est exactement au même point avec Bouchon, notre numéro 3 de 3 ans 1/2. Il hurle sans arrêt, non stop. Tape des pieds, trépigne, tape, crache, est insolent… La jauge de bienveillance a du mal à rester remplie, notre patience atteint ses limites. Tout ça depuis septembre. Mais à l’école, on me dit que « si on pouvait en avoir 24 comme lui, ce serait le bonheur » :-/
    Courage…

    • Bah voilà, même discours ici depuis 3 ans. Courage à toi également ! un jour, nos terreurs deviendront des jeunes hommes charmants et attentionnés envers leurs mamans 🙂

  2. Pareil ici avec mon 4 ans! Autant il peut être adorable (surtout à l’extérieur et avec les autres, parfois avec nous mais moins souvent!) autant il est dans une phase casse noisettes depuis ses 3 ans /3 ans et demi (il en 4 et qq) que je suis aussi à bout de patience même avec toute la volonté de bienveillance du monde!
    Ca n’est vraiment simple surtout quand on se dit qu’on a vraiment tout donné et essayé !
    Là, j’entame un tableau de comportement pour le coucher (qui reste pour nous LE moment le plus problèmatique),au départ, je ne voulais pas de cette astuce mais quand on est à court d’idées…. On verra si ça a de bonnes retombées…
    Par ici, le blog d’une fille pleine de ressources 🙂 :http://trucsdemaeliane.blogspot.fr/search/label/%E2%98%85%20Outils%20p%C3%A9dagogiques%20et%20pratiques
    En tout cas, bon courage, je compatis!

  3. Notre deux ans est exemplaire en société et abominable à la maison. L’autre jour, une collègue de mon conjoint lui a fait une réflexion intéressante en lui disant que notre fille se contrôlait certainement beaucoup à la garderie, avec les autres, pour faire doucement, pour ne pas laisser sa colère prendre le dessus, que lorsqu’elle se retrouve à la maison elle a tendance à exploser. Je ne sais pas si elle a raison mais c’est vrai que l’attitude correspond. Du coup quand je n’en peux plus, on sort! Hier j’étais à bout de nerfs alors je l’ai traînée au parc de jeux. Elle a joué une heure, j’ai profité de ses rires et du silence, et puis on est allé faire des courses. Elle était fatiguée, vidée mais beaucoup plus calme au final le soir venu.

  4. Pingback: Quand il est question de faire le plein d’amour ! | La vie dans ma tribu

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