Brèves et guimauves

bonbon

Quand la vie nous malmène et nous bouscule, quand l’optimisme de rigueur se fait la malle dans le brouhaha, il est nécessaire de faire une pause.

Alors, là, tout de suite, alors que mon corps crie de fatigue mais que la Hutte croule sous le fatras et le désordre, je m’octroie une parenthèse. Une bouffée de tendresse, un sourire chamallow.

Parce qu’ok, c’est pas drôle. Le réveil sonne bien trop tôt. Les enfants crient beaucoup trop. Les galères s’enchaînent trop rapidement. La colère transforme trop souvent ma voix. Ouais, c’est pas drôle parfois cette vie-là.

Oui, c’est pas drôle. Mais c’est drôlement bon aussi. Tendrement rigolo. D’une banalité formidable.

Un petit article ‘coup de pied au derrière‘, pour ne surtout pas oublier tout ce que ce quotidien ordinaire et harassant m’apporte de fabuleux.


#1 – Quand Fiston se pose à côté de moi pour préparer « en secret » une carte de fête des mères. Que je le vois se concentrer, tirer la langue pour écrire le mot MAMAN d’une main débutante.

#2 – Quand je surprends Prems et Championne exécuter une danse endiablée au moment du coucher, rires aux éclats et sourires brillants.

#3 – Quand Deuz apporte son soutien timide mais sincère à une camarade en difficulté.

#4 – Quand je sais qu’à l’instant présent, Perle dévore un livre dans la pénombre, au lieu de dormir.

#5 – Quand je les regarde, tous les 5, tous autour de moi à table, caquetant à qui mieux mieux, se chicanant, remuants et blagueurs.

#6 – Quand elles me donnent le sourire et l’énergie d’attaquer ma nuit de garde, grâce à leur jeunesse et leur sympathie.

#7 – Quand il est souriant, présent et serein.

#8 – Quand je prends le temps de regarder les roses éclore, sous le rayon timide du soleil levant.

#9 – Quand je plie le linge, machinalement, et que je me surprends à caresser amoureusement son tout petit T-shirt.

#10 – Quand, tous les soirs,encore et encore, j’ai le bonheur absolu de pouvoir dire « Bonne nuit mes amours, je vous aime ».


Alors, donnez-moi encore de la banalité, de la routine éprouvante et du bruit à gogo.

Parce que c’est trop bon.

Brèves de Tribu #2014-03

journal

Plus que quelques heures avant la fin de cette semaine.

Je ne suis pas très impatiente de la voir s’achever, car je sais que la semaine qui arrive s’annonce tout autant, sinon plus chargée en heures de travail, en trajets de part et d’autre, en traits tirés et cernes sombres.

Alors, avant d’aller me glisser sous la couette, en espérant trouver le sommeil, je vais me souvenir des jours passés et en tirer quelques bonheurs.

Je vais me rappeler le sourire et la fierté de notre Championne, quand son équipe et elle ont triomphé et terminé en tête du classement, lors du Tournoi de football du week-end dernier.

Ou de Mardi, lorsqu’une annonce a illuminé nos cœurs en ce jour pluvieux. L’Education nationale propose de mettre fin dès Mars au contrat de l’A.V.S de Perle! Voir son sourire, entendre sa joie nous a comblé !

Ou bien de Mercredi, où ma Tribu de blondes a pris la route de la Grand’Ville, accompagnées de leur tante chérie et de moi-même, pour « faire les soldes ». Harassant !

Et que dire de Vendredi, qui avait pourtant si mal commencé, entre désespoir et larmes pour Deuz et moi. Mais une rencontre tout en bienveillance a adouci nos cœurs blessés. Et, même si le chemin semble encore bien long et tortueux avant que ma différence trouve une certaine sérénité, nous nous sentons accompagnées sur cette route escarpée.

Samedi aura été riche de rires et de moments partagés. Voir ma Perle agir en pré-ado gloussante, regarder ma Championne endosser des parures de fille, entendre mes blondes pouffer sous la couette avec leur amie a accroché un sourire à mes lèvres et réchauffé mon cœur.

Et que dire d’aujourd’hui, Dimanche. Où j’ai pu, grâce à la complicité de 4 femmes merveilleuses, voir les yeux de mon Père briller, deviner l’émotion sous la pudeur, sentir l’amour envahir nos âmes.

Mon daddydounet chéri, mon premier homme, mon Papa, je sais que tu me lis, discrètement, pudiquement. Alors, je te l’écris, ici, comme je le crierais sur le toit du Monde si je pouvais : je t’aime. Plus que tout. Je suis fière d’être ta fille. Fière de voir ta vie si douce et sereine. Heureuse de te voir sourire et rire, toujours plus. Je t’aime, mon Papa.

Voilà les petits bonheurs d’une semaine banale, dans une famille ma foi bien banale aussi.

Je vais fermer les yeux bien fort et oublier les instants de fatigue, de découragement, de doute. Ne pas penser, ou du moins essayer, à ces crises de larmes et ces faiblesses au cœur. Mettre de côté mes désespoirs de mère, mes blessures de femme…Parce que parfois, il vaut mieux ne plus penser et continuer d’avancer, encore et toujours, à la poursuite d’une douceur de vivre bien illusoire.

Et espérer que les jours à venir m’apportent encore une étincelle de bonheur, un éclat de rire, une miette d’amour.

A tout bientôt, prenez soin de vous !

Et moi, et moi, et moi…

(Article initialement publié le 22/11/2012)

Quand mes journées démarrent à 6h30 et ne se terminent plus….

Quand, entre deux vaisselles, un cycle de machine à laver, un coup d’aspi et un gratin, je ne sais plus quel jour, dans quelle ére on est…

Quand ma garde-robe prend la poussière tellement je n’ai plus le temps de me préparer le matin (oui donc je vis nue ! Ca va plus vite à ne pas enfiler au réveil).

Quand mes cheveux restent H24 entortillés en une sorte de chignon bas de gamme…

Quand mes ongles cassent, quand ma pilosité ressemble à celle du Yéti..

BREF. Je n’ai plus le TEMPS…

La routine, la cavalcade sans fin de mes semaines m’usent et me brisent. Je ne prends plus de temps pour me maquiller, me coiffer, choisir tranquillement une tenue le matin. Je ne prends plus le temps de passer une heure dans la salle de bain à me tartiner de crème – hydratante, anti-rides, de nuit etc…

Je m’oublie chaque jour un peu plus. Je voudrais, alors que ma vie professionnelle s’éveille, ressembler à une femme et non plus seulement à une mère.

Mais.

Si, comme me l’a appris une certaine coach, je remplaçais le mot TEMPS par ENERGIE.

C’est ça. Je n’ai pas l’énergie de m’occuper de moi, toute tournée vers ma Tribu, l’entretien de la Hutte, le boulot et le quotidien.

Et ça m’exaspère. Je m’irrite moi-même. Je me donnerais des coups, tiens…

Quand je préfère m’abrutir devant mon ordi, plutôt que d’aller « shopper » en vue d’une nouvelle garde-robe. Quand je n’oublie jamais rien concernant la vie de la Tribu, mais que je ne me rappelle plus en quelle année je suis allée pour la dernière fois chez le coiffeur.

Il va falloir que je me secoue, me prenne en main. Que l’envie prenne le pas sur la lassitude.
Je voudrais tant que mon enveloppe corporelle corresponde à mon ressenti.

Etre Femme, être moi…

Hum, y a du boulot…