Le printemps revient toujours

Chaque cycle, je l’oublie.

Dans la grisaille, le froid et le repli que l’hiver sombre m’impose, vidée de toute énergie créative, je plonge dans une léthargie morose et stérile.

Et pourtant.

Quand les piaillements criards de dizaines d’oiseaux me tirent d’un sommeil plus paisible.

Quand la douce tiédeur d’un soleil pâle détend mon front soucieux.

Quand j’ancre mes pieds au sol, à la Terre, et que je me reconnecte.

Quand je sens, enfin, se propager en moi une sève de vie régénérative.

Quand chaque cellule de mon corps sort de son hibernation et me fait sentir vivante.

Vivante parmi les miens.

Vivante et partie prenante d’unTout.

Et je respire, emplis mes poumons de tout l’oxygène que notre planète m’offre.

Et j’écoute. Les mélodies et les chants de ces charmeurs qui m’accompagnent depuis tant d’années. Mes petits piafs, mon rouge-gorge si téméraire, Monsieur mon merle, si ventru et protecteur. Qui, à chaque renouveau, s’égosillent et s’éparpillent dans leurs arbres, dans ce jardin sauvage que nous partageons depuis tant d’années maintenant.

Et qui me rappellent que la Vie, ma Vie est là.

Dans les bourgeons qui tendent leurs minuscules feuilles vers l’horizon.

Dans cette brise qui berce les papillons butineurs.

Dans chaque insecte qui, instinctivement, reprend ses activités printanières.

Le printemps revient toujours.

La Terre guide mes pas, source de vie et d’espérances.

Le printemps revient toujours.

Dans mon jardin, dans mon coeur et dans mon âme.

Et malgré les orages et les tempêtes qui grondent derrière mon front, je me surprends à sourire.

A ressentir de l’amour, et mon coeur à se gonfler de vie.

Alors je prends le temps de sentir. De communier. De me partager, me diluer dans l’immensité de la Grande Terre.

Je suis bénie.

Je suis vivante.

Je suis debout.

Je suis forte.

Le printemps est revenu.

Dans ta face !

J’ai envie de faire la danse de St-Guy, de St-Jean au-dessus d’un grand feu de joie.

J’ai le bonheur aux bord des yeux, au creux du cœur.

J’ai la vengeance éclatante, la fierté écrasante, le soulagement intense.

 

Dans ta face, celle qui la traitait de grosse dinde hystérique !

Dans ta face, celle qui voulait la placer en ITEP !

Dans ta face, celui qui n’a pas osé lui donner sa chance !

Dans votre face, tous ceux qui ont détourné le regard !

Dans votre face, tous ceux qui ont critiqué, commenté et comméré !

Nous avons subi les humiliations, nous avons courbé l’échine.

Elle a affronté vos regards et vos grands principes. Elle a tenu bon face aux tempêtes, elle s’est accrochée de toutes ses forces à notre amour.

A tous ceux qui ont douté. A tous ceux qu n’ont pas voulu voir la Perle sous la carapace.

 

Et aussi pour tous ceux qui ont cru en elle. Pour tous ceux qui lui ont tendu la main. Pour les rares qui l’ont écoutée, soutenue et aimée.

Contre les mauvais et pour les bienveillants.

Ce ne sont que quelques notes, que quelques mots. Quelque chose de banal pour des milliers d’enfants.

Mais pour mon tendre, mon doux, mon incroyable Amour, c’est une victoire éclatante sur ses démons, un triomphe sans tâches sur ses phobies.

Un chapitre cauchemardesque qui se finit enfin.

En écrivant ce billet, j’ai une pensée toute particulière pour ceux qui ont grandement agi sur cette métamorphose : les soignants du service pédopsy de G., Sébastien, le premier à lui avoir tendu la main et Aude, qui lui a donné toute sa confiance et a permis la renaissance de ma fille.

 

Le triomphe de celle-qui-ne-savait-plus-écrire !

Le triomphe de celle-qui-ne-savait-plus-écrire !

Quand l’avenir se dessine.

Comme vous le savez, mes deux aînées traversent quelques turbulences dans leur adolescence :

Prems, ma belle blonde de 15 ans a très mal vécu son entrée en Seconde, entre crises d’angoisse et agoraphobie et nous avons dû opter pour une scolarisation à la maison depuis Janvier. Cahin caha, elle tente sans grande motivation d’avancer dans son programme scolaire. Seule, isolée des jeunes de son âge, démotivée et facilement perturbée par la vie de la maisonnée, elle peine et renâcle à étudier.

Deuz, ma Différence, rencontre depuis le début de son entrée en 4ème des difficultés relationnelles, souffre d’un mal-être et d’une légère dépression qui l’ont conduit à manquer énormément les cours, à pleurer des heures entières, et même il y a quelques temps, à penser à la pire des délivrances.

Nous, pauvres parents démunis, sommes bien malmenés entre les administrations scolaires qui nous rejettent la responsabilité de l’état moral de nos enfants, entre les différents services de soin qui ne parviennent pas à rassurer nos filles, entre notre rôle de guide, d’accompagnant de nos enfants vers leur vie adulte, et notre faille d’humains, tellement désespérés et impuissants devant leurs souffrances.

Aussi, plutôt que d’écouter les gens bien-pensants, les proches « bien intentionnés » et la majorité populaire qui nous conseilleraient, si on les les laissait le faire, de mettre un bon coup de pied au culs de nos gamines, voire une baffe ou deux, d’asseoir notre autorité et de les contraindre à se comporter en mouton docile et muet, nous avons bien fort fermé nos oreilles. Nous avons détourné le regard. Ou plutôt, nous avons écouté et regardé nos filles.

Deuz exprime depuis quelques années le besoin de s’éloigner de la maison, perdue dans cette fratrie brouillonne, effacée entre une aînée paisible et sûre d’elle et des cadets bruyants et quémandeurs d’attention.

Et Prems, sans aucune affinité avec le monde scolaire, attendait avec hâte d’atteindre un âge « avancé » lui permettant d’entrer dans la vie professionnelle.

Nous avons, à force de recherches et de prospection, trouvé comment contenter nos deux aînées.

Aussi, ce matin, sous la fraîche pluie printanière, nous sommes parties, mes filles et moi, à la découverte d’une structure réunissant, sur le papier, les attentes et désirs de mes filles. Et nous n’avons pas été déçues. Accueillies chaleureusement, nous avons été guidées tout le long de notre visite par des intervenants bienveillants, souriants, attentifs à mes enfants.

Très vite, Prems, pourtant si réservée, a affiché un grand sourire et un enthousiasme naissant. Deuz, plus effacée, a néanmoins trouvé des réponses à ses attentes.

Aussi, c’est le cœur léger (et le portefeuille encore plus, ahem..), que nous avons pré-inscrit nos 2 belles dans cette MFR iséroise, où Prems pourra acquérir un diplôme lui ouvrant les portes des métiers de la Puériculture, comme elle le souhaite depuis longtemps, et où Deuz pourra sereinement poursuivre sa scolarité tout en bénéficiant de tous les moyens possibles pour choisir son orientation professionnelle.

Mille questions se bousculent encore dans mon esprit : comment allons-nous gérer nos deux pensionnaires, aux plannings différents, aux déplacements plus fréquents (entre stages et formation), est-ce que financièrement, l’équilibre de notre famille ne va pas s’en ressentir (et vais-je trouver rapidement l’emploi supplémentaire qui nous permettra d’assumer le coût de leur scolarité), comment mes cadets vont-ils vivre l’absence de leurs grandes sœurs, Fiston surtout, lui qui est si attaché à Prems ? Et ma Championne, qui partage la chambre de ma Première, saura-t’elle faire sans elle ?

Tant de questions qui n’auront leur réponse qu’à la rentrée prochaine. Mais mon cœur de Maman se repaît du sourire des filles, se soulage de ses incertitudes.

Aujourd’hui, mes filles ont un avenir. Un avenir qui se dessine plus serein, plus fort, plus construit. Un avenir qu’elles ont choisi.

lumière

Et je compte les jours…

(Article initialement publié le 12/05/2012)

Après la pluie, le beau temps….Et inversement, donc….Après un vendredi estival, avec des températures dépassant allègrement les 30°C, nous voici de nouveau sous la pluie, le vent et le froid. Un samedi, avec la Tribu au complet à la maison. Tournent donc mes petits rejetons, s’asticotent et se cherchent, entre parties endiablées de ping-pong sur la table du salon, entre course poursuite dans les couloirs (enfin LE couloir, vu qu’on en a qu’un !!).

Mais le soleil reste très présent dans notre Hutte, par les bonnes nouvelles ramenées du CHU. L’hospitalisation de Perle va prendre fin prochainement, c’est sûr !

Même si la psychiatre n’a pas voulu s’avancer trop, fixer une date précise, nous savons que la sortie de notre fille est en préparation. D’ici une semaine, nous rencontrerons l’équipe éducative de l’école, pour mettre en place les aménagements de la scolarité de Perle. Dès ce cadre établi, Perle pourra faire un essai en classe, doucement, tranquillement, pour que cette étape reste sereine et positive.

Cela devient difficile pour notre fille ces allers-retours entre la Hutte et le CHU. Même si elle prend du plaisir là-bas, est parfaitement intégrée, ravie de retrouver ses camarades dans le service. Les séparations sont de nouveau ardues, dans les pleurs et les cris.

Mais elle va s’accrocher, nous allons compter les jours ensemble vers ces derniers jours de notre joli Mai, qui ramèneront mon enfant parmi nous.

J’ai hâte ! 

D’une chrysalide…

(Article initialement publié le 30/04/2012)

Perle va rentrer, bientôt. Ce n’est qu’une question de temps, de semaines, à ancrer ses progrès dans la réalité, à l’accompagner pour un retour serein.

Une question de temps, pour que notre fille ait pleinement conscience de ses capacités.
Une question de temps, pour qu’elle soit active dans ce retour.

Une question de temps, d’aménagements, de souplesse et d’écoute. Que nous allons solliciter auprès du corps enseignant, ici. Pour accueillir notre fille, en faisant table rase du passé. Pour lui offrir un espace sécurisant et le plus « normal » possible.

Une question de temps, pour évoluer.

Pour mon évolution.
Depuis quelques jours, le changement, jusque là imperceptible, du caractère de ma fille me saute aux yeux, au coeur.

La voir s’épanouir, se libérer de ce poids d’angoisses, qui l’empêchait de vivre, me remplit de joie.
La voir se redresser, se détacher, se sevrer en quelque sorte de mon aile protectrice me terrifie.

Les mots ne sont pas trop forts, non. Perle n’est plus la même. Amplifiés par le traitement médicamenteux, les changements sont criants.

D’une petite fille recroquevillée et silencieuse, Perle devient une grande et imposante jeune fille exubérante.

D’une douce et paisible enfant, nous découvrons une pré-adolescente au vocabulaire fleuri, au rire provocateur, aux jeux bruyants.

Ma fille se cherche, tatonne, copie mots et gestes d’autres.

La chrysalide va devenir Papillon, l’éclosion est brutale et douloureuse, pour elle comme pour nous.

Et cela me terrifie, oui. Car si j’espérais ce changement, cet éveil à la vie de mon Tendre Amour, je n’avais pas imaginé que cela changerait sa personnalité. En fait, non, cela ne la change pas, cela la libère.
La carapace d’angoisses et de peurs se fendille, craquelle et révèle ce que Perle retenait jusqu’à présent.

Mais cela fait tant d’années que cette carapace s’est installée, dès l’aube de son enfance, que nous découvrons maintenant la personnalité de notre fille.
Brutalement.

Et j’ai un peu peur. Peur de ne pas comprendre cette jeune fille étrangère, peur de ne pas aimer ce « Papillon« .
Mais j’ai hâte aussi. Hâte de la voir croquer à pleines dents une jeunesse qu’elle se refusait jusque là. Hâte de la découvrir rebelle, pleine d’assurance et de morgue.
Une pré-ado, quoi.

Mais toujours ma Perlemon Doux, mon Tendre, mon Incroyable Amour.

Papillon

Elle l’a fait !

(Article initialement publié fin avril 2012)

Mon Doux, mon Tendre, mon Incroyable Amour a franchi une étape plus qu’importante ce matin : elle est allée en classe !

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Malgré son angoisse profonde, sa peur de l’échec, sa crainte (infondée) de voir annulées ses permissions de sortie si cela ne se passait pas « bien »…
Rassurée par les soignants, accompagnée et soutenue par l’institutrice (merciiiiiiii à elle), ma Perle a pris son cartable, franchi la porte de l’Unité, marché en tremblant dans les couloirs sinueux de l’hôpital et est entrée dans la salle de classe.
Elle a « travaillé » une heure !! Rendez-vous compte ! Une heure sereine et paisible, entourée de l’attention et de la bienveillance des intervenants.

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Je suis si fière de toi, ma puce, si heureuse pour toi. Ton infirmière m’a raconté la joie dans tes yeux, ton coeur léger et ton sourire. Elle m’a dit comme ma petite fille était heureuse et fière d’elle.

Comme j’aurai aimé être là aussi, pour te serrer fort dans mes bras, pour t’exprimer le bonheur que cette étape de franchie m’apporte.
Comme j’ai hâte de t’entendre ce soir, nous raconter (ou pas !) cette première heure de classe. Entendre ta voix qui pétille, tes mots tendres.

Mon Doux, mon Tendre, mon Incroyable Amour

Tu as entrepris, il y a plus d’un mois maintenant, une dure bataille contre tes démons. Et ils cèdent un par un, devant ta détermination, ton courage, ta force.

La guerre n’est pas gagnée, encore, mais quelle belle Victoire !

Je t’aime. 

 

Une Tribu réunie !

(Article initialement publié en avril 2012)

Je pourrais raconter comme elle a ri…

Je pourrais décrire les parties de chatouilles à n’en plus finir…

Je pourrais parler des rasades de câlins que l’on s’est versées..

Je pourrais vous dire comme les éclats de joie de la Tribu ont réchauffé mon coeur…

Je pourrais, tant et tant, vous raconter minute par minute ces 24 petites heures que nous avons passées, ensemble, tous les sept.

Mais je vous parlerais juste de la douceur de sa peau, chaude et veloutée, quand elle s’est levée ce matin.

Je vous dirais juste comme son sourire et sa voix claire ont résonné et apaisé la Hutte.

Je vous dirais juste quel bonheur c’était de voir tous mes enfants réunis, à table…Ou blottis les uns contre les autres.

Comme le brouillard s’est déchiré, en lointains lambeaux, pour laisser place au Soleil dans nos âmes.

Je clamerais juste, haut et fort, comme je suis fière de ma Perle. Comme elle nous a montré son courage, sa force, sa volonté.

Quand l’espoir s’enracine.

(Article initialement publié en avril 2012)

Permission de sortie.

Trois petits mots qui représentent tellement pour nous tous. Trois petits mots que la psychiatre a enfin prononcé ce matin.

Attention, explosion de joie : « Yiiiiiiiiiiiiii – Haaaaaaaaaaaaaaaa !!!! »

Ma Perle a donc enfin l’autorisation de passer une nuit avec nous, à la maison.

Depuis 8 jours que son nouveau traitement est mis en place, notre fille s’ouvre chaque jour un peu plus, prend confiance en elle et accepte enfin d’être accompagnée dans son cheminement.
Alors, bien sûr, cet épanouissement ou plutôt cette désinhibition subite, brutale, m’angoisse un peu. L’artifice de ce bien-être m’inquiète, tant par sa soudaineté que par le chamboulement de voir ma douce et paisible enfant se transformer en pré-adolescente souriante et quelque peu distante…

Mais, je sais que ce processus est inévitable dans le cadre de son hospitalisation.

Et les psychiatres et soignants nous ont rassuré, encore, sur leur volonté d’aider la puce à trouver ses propres outils-ressources et ainsi diminuer puis stopper ce traitement.

Ils restent vigilants, et nous demandent de l’être également, pour surveiller l’évolution de cet épanouissement. Afin qu’il reste serein et gérable par Perle, sans euphorie excessive ou désinhibition totale.

Et les molécules ont fait leur boulot. Perle est fière d’elle, enfin consciente des progrès accomplis, entièrement d’accord pour travailler sur ses angoisses, pour progresser, évoluer.

Et c’est tout ce qui compte, là, tout de suite. Que ma Perle affiche encore et encore ce sourire. Qu’elle oublie encore de nous appeler, trop occupée dans ses diverses activités. Que les soignants nous racontent encore les blagues et jeux de mots qu’elle débite plus vite chaque jour.
Qu’elle devienne Elle, enfin…

Me noyer dans ses yeux.

(Article initialement publié en mars 2012)

J’ai retrouvé ma fille, celle dont les yeux pétillent de malice et dont le sourire enchante mes jours depuis presque 10 ans.
Nous avions donc rendez-vous aujourd’hui avec l’équipe des soignants qui s’occupe de notre Perle depuis maintenant 13 jours.

Un bilan rapide avec la psychiatre a confirmé les progrès plus qu’importants de notre puce. Son soutien médicamenteux a pu ainsi être diminué et voire même sera complètement arrêté selon comment Perle arrive à gérer l’angoisse.

Puis nous enchaînons avec un entretien avec la psychologue du service. Rien de particulier n’a été dit, mais cela nous a permis d’exprimer toute notre peine à vivre sans Perle, les difficultés des enfants à s’adapter…

Nous demandons ensuite à pouvoir bénéficier d’un moment seuls à seule avec notre fille. On nous accordera quinze minutes. Quinze toutes petites minutes…Mais comme le dit notre puce : « quinze minutes, ça me va, c’est déjà bien« .

Mon tendre Amour, si souriante et si posée. J’ai fait – presque – le plein de ses bras et de sa chaleur. J’ai réchauffé mon âme devant sa vivacité et son sourire.

Et pour finir sur une bonne nouvelle, nous sommes – ENFIN !! – autorisés à venir la voir avec la Tribu, ce Dimanche. Un petit bout d’après-midi entre nous, à nous retrouver.
Et, si son anxiété continue à s’apaiser, si les progrès perdurent et s’ancrent, le prochain Dimanche, ce sera une journée entière en famille hors de l’hôpital.
Qui aurait pu prédire que ces petits instants volés nous combleraient autant ?!

Et ce soir, notre Perle a appelé tôt, excitée et joyeuse, pressée de nous raconter : elle a fait du shopping avec son infirmière et sa camarade de chambre. Elle a pris le tram – première fois pour elle, s’est baladée en ville. Elle était ravie !

Des jours comme ça, j’en veux bien plus souvent, moi !

Allez plus que 2 jours à tenir avant nos retrouvailles. Deux jours pour combattre cette vilaine angine qui me brise encore, deux jours pour trouver ce qui épuise tant ma loulou, pour la requinquer…

Douce nuit à tous. Faites de beaux rêves !

Excitée comme une puce.

(Article initialement publié en mars 2012)

Je tourne en rond dans mon lit depuis des heures, telle une enfant le matin de Noël.

Aujourd »hui j’ai rendez-vous avec ma Perle.

Malgré l’angine qui me brise depuis 3 jours, malgré l’inquiétude qui me ronge dans l’attente des résultats sanguins de Loulou – affaiblie depuis 15 jours, sans force, le médecin suspecte une infection sérieuse, malgré mes courbatures qui m’empêchent d’avancer plus vite qu’un escargot, j’étais debout à l’aube, les yeux rivés sur l’horloge, désespérant de voir les aiguilles se traîner sur le cadran.

J’ai hâte. Hâte de retrouver ma fille. Hâte de constater tous les changements positifs dont nous parlent sans cesse les soignants. Hâte de plonger mon regard dans ses grands yeux bleux, qui devraient être magnifiques depuis que les neuroleptiques ont diminué.

Hâte…

Je vous souhaite à tous une belle journée, profitez de chaque petit bonheur : un café bien chaud, un câlin enfantin, un rire, une fleur qui s’ouvre…La vie est tellement précieuse.