Petits mots pour grand amour

J’ai tellement de choses à dire et puis en fait, pas tant que ça ….

Des petits bonheurs aux grosses galères, des doutes aux espérances, la vie déroule son fil entremêlé de nœuds comme partout, chez vous, chez eux …

Tous lotis à la même enseigne … alors pourquoi mériterais-je plus d’attention qu’un autre.

Mais parce que notre lien, entre vous mes lecteurs, et moi petite scribouillarde anonyme, est important et me manque, je reviens à petits pas, à petits mots, comme ceux que mes enfants me laissent lorsque j’enchaîne les jours de travail sans vraiment les voir, comme ceux que je leur écris, le matin, pour tenter de prendre soin d’eux, de loin, trop vite.

« Comme un grand »

Mon bébé, mon tout petit, mon Fiston. Qui s’est parfaitement adapté au rythme de l’école primaire, qui lit « comme un grand » tout ce qu’il peut trouver à déchiffrer. Qui ne semble pas perturbé d’être sans sa sœur, entrée au collège …

« Comme une ado »

Ma championne, entrée sans trembler dans la cour des grands, avec ses baskets et son survêt’, sans faillir devant ce nouveau monde. Épuisée d’enchaîner études et entraînements, mais motivée par ses bons résultats en cours comme sur le terrain. Ravie de découvrir l’univers des ados, qu’elle tente de nous faire partager, tout en insolence et en arrogance.

« Comme une exilée »

Ma Perle. Dans l’attente et dans l’errance, ma fille voit s’échapper sa vie sans pouvoir la rattraper. Exclue du fait de sa dé-scolarisation, de sa solitude jour après jour à la maison. Déconnectée, sans repère. Elle reste droite et souriante, aimante et adolescente, quand enfin, la Tribu rentre. Mais montre des signes d’étouffement, d’envie d’ailleurs, d’autre chose. Malheureusement, nous peinons à trouver une aide, une structure, un début d’avenir pour elle.

« Comme une douleur »

Ma Deuz, ma plus rebelle du tout. Un début d’année scolaire difficile, à tenter de s’intégrer dans un lycée bien grand, bien étouffant pour ma solitaire. Entre envies et fatigue, entre maladie et blessures, ma deuz souffre depuis quelques mois, corps et coeur. L’incertitude me ronge quant à son avenir.

« Comme une pro »

Ma Prems. Qui s’épanouit de jour en jour dans ses études, s’impliquant toujours plus dans ses apprentissages. Qui prouve aux professionnels qu’elle est faite pour ça.

Mais qui vit à fond ses 17 ans, pleine d’énergie incontrôlable, claquant les portes, râlant et maugréant. Qui passe du rire aux larmes, entre câlins serrés et bataille rangée.

 » Comme des vieux « 

Fatigués. Epuisés. Dépités. Monsieur Mon Mari et moi maintenons tant bien que mal notre embarcation familiale sur les flots mouvementés.

Sans trop se voir, avec nos horaires décalés. Sans trop se parler, avec nos rancoeurs mal placées et nos envies d’autre chose.

Unis, soudés quand même.

« Comme une envie d’ailleurs »

Parce que la vie va trop vite, parce qu’ils grandissent sans moi, parce que je ne peux plus, je ne veux plus, j’arrête. Après des mois à partir les larmes aux yeux, la boule au ventre, je rends les armes. Dans deux mois et quelques, je quitterai mon poste d’auxiliaire, pour démarrer une nouvelle aventure.

Une décision douce-amère, que j’ai prise sans hésiter. L’avenir est encore flou et incertain, s’annonce certainement plein de galères et de doutes mais je sais pourquoi. Pour qui, surtout. Pour eux, mes cinq petits et mon double.

Parce que j’ai décidé que ma vie, ce n’était pas la réussite sociale ou professionnelle. Ce n’est pas une course contre la montre, pour espérer grappiller une heure de bonheur par jour.

C’est prendre le temps de les voir grandir, c’est les accompagner, les soutenir, les chérir sans aucune mesure, sans pression.

Parce que j’ai compris, que le plus important c’est eux six, et uniquement eux. Dans la pauvreté peut-être, dans les galères certainement, mais dans l’amour et le partage, la complicité et le partage. Toujours. Unis.

Alors voilà où j’en suis.

Tournée vers l’avenir, le leur comme le mien. Tremblante de doutes, mais pleine d’espérances pour un futur plus doux.

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Brèves (pas si brèves) de Tribu

Je souffle un grand coup sur les touches du clavier, histoire de faire voleter la poussière accumulée là… Je souffle un grand coup aussi sur mes pensées, ensevelies sous les couches de fatigue et d’heures de sommeil manquées…

Voilà, la place est nette. Mon ordinateur ronronne sur mes genoux, la page blanche s’offre toute entière à la mélodie que vont jouer mes doigts sur le clavier.

Ce soir, je jouerai une partition libre, sans notes et sans portée, tellement mes idées sont mélangées et confuses. Le temps, encore une fois, se fait bien pressant et autoritaire, trop pressant, pour me laisser seulement l’espace de créer une sérénade, ou mieux encore, une opérette légère et mutine.

Aussi, comme souvent, je vais poser là, à l’état brut, quelques anecdotes, quelques pensées, pour vous raconter la vie dans ma Tribu.

Et, plutôt que des notes, ce seront des points. Comme ceux griffonnés sur mes to-do-lists, emplissant mon carnet de notes et mes tiroirs. Et que j’oublie, que j’enfouis, aussitôt écrites.

  • Fiston a fêté ses six ans ce mois-ci. Et aussi perdu une dent. Mon toutpetit, qui fait trembler mon monde depuis sa naissance. Mon blondinet, qui use et abuse de son charme ravageur pour nous faire oublier ses accès de colère. Mon ex-insomniaque, qui dort enfin tout son soûl, nuit après nuit, parfois dans son lit, parfois dans le notre, collés-serrés comme avant. Mon grand garçon, qui progresse jour après jour dans ses apprentissages, qui râle quand je le traite comme un bébé. Mon zébulon, qui bondit et tournoie sans cesse, jusqu’à m’en donner le tournis. Mon insolent, qui ne contient pas encore ses accès de colère et de rage, nous abreuvant régulièrement de ses logorrhées acerbes et violentes. Il me fatigue et me fascine. Il me manque et m’étouffe. Il va bien !
  • Championne. Celle que j’ai longtemps surnommée Mini-Bulldozer. Qui ne l’est plus vraiment, ma brunette. Oui, elle a toujours ces accès d’énergie qui la font installer un terrain de foot dans sa chambre, entre la poussette et la caisse de Légo en guise de cages. Oui, elle a toujours ce grain de folie, qui la bouscule des rires aux larmes sans transition. Mais elle grandit. Physiquement d’abord. Quand elle m’enserre de ses bras musclés, et que sa tête repose bien trop haut sur mon sein. Ma crevette est en passe de devenir une grande perche. Mentalement, ensuite. Quand ses réflexions et ses pensées l’emmènent sur des chemins d’adolescente. Quand elle écoute, quand elle comprend, quand elle questionne. Son parcours d’écolière reste serein, bien que parfois parsemé d’embûches désagréables. Comme le départ en congé maternité de son institutrice adorée, et l’arrivée d’une remplaçante revêche. Comme ces failles dans ses acquisitions, qui me font frémir en pensant à son entrée prochaine au collège. Mais elle va bien, très bien. Toujours ballon au pied, bien qu’un peu éloignée des terrains depuis quelques mois. Un match ou tournoi par semaine plutôt que trois…
  • Perle. Un mois aujourd’hui que j’ai décidé de la retirer du collège. Un mois que nous sommes libérés, soulagés, débarrassés de cette tension, de cette appréhension constante. Un mois que nous retrouvons notre fille. Souriante et détendue. Reposée. Perle grandit aussi. Physiquement bien sûr. Ma puce a déjà dépassé ses aînées, bien frustrées d’ailleurs, et du haut de son mètre soixante-cinq, réussit à se faire oublier, tellement discrète et réservée. Mentalement aussi. Elle n’aime rien plus que se faire toute petite, roulée en boule dans un coin de son lit, cachée, silencieuse. Sa sensibilité extrême, son âge aussi, font que Perle se fond dans le décor et nous devons régulièrement aller la titiller pour qu’elle accepte enfin de sortir de son repaire. Elle a débuté la semaine dernière ses séjours chez mon papa. Elle y passera désormais la semaine, pour étudier d’abord, et pour vivre aussi. Mon papa adoré prend ainsi notre relais, afin que Perle ne reste pas cloîtrée dans sa tanière toute la journée, en attendant que nous rentrions du travail. Cette première semaine s’est bien déroulée, malgré quelques coups de blues de ma Blonde. Elle y repart demain, après son entretien hebdomadaire avec sa thérapeute. Nous nous donnons le temps. Qu’elle prenne ses aises, ses repères. Que l’on voit si elle progresse dans son programme scolaire. Que l’on constate, ou pas, si cet arrangement lui convient, nous convient, convient à ses grands-parents. On prend le temps. Et elle va bien !
  • Deuz. Après un mois de Janvier extrêmement compliqué et sombre pour ma belle brune, le ciel s’éclaircit un peu, son sourire revient. Entre bravades et confidences, ma Différence s’apaise. Et pourtant ce n’est pas simple. Une année scolaire qui se fait chaotique, parce qu’elle n’a pas trouvé de stage professionnel. Parce qu’elle ne supporte plus trop les comportements de ses camarades de classe. Parce qu’elle est lasse, de tout. Qu’elle a tenté le pire, il y a quelques semaines. Mais a appelé à l’aide. M’a appelée. Malgré ses paroles, qui me blessent souvent, malgré ses rebuffades fréquentes, notre complicité est encore là, bien que fragile et malmenée. Des mots doux viennent parfois se glisser dans le creux de sa voix (enfin de ses textos, adolescente des années 2000 oblige). Des heures de confidences croisées aussi parfois. Souvent, un frisson d’angoisse me parcourt lorsque je pense à ma fille. Je ne sais encore où la mèneront ses pas, où l’entraînera son non-conformisme. Et pourtant. Et pourtant je me prends à sourire, à pleurer aussi, en la contemplant. Parce que, bien qu’elle ne supporte pas quand je dis ça, nous nous ressemblons tellement. Je sais sa sensibilité, je sais sa soif d’amour, ses velléités d’indépendance, son envie d’être une Autre, d’être Ailleurs. Je ne peux pas dire qu’elle va bien, ce soir, parce que l’angoisse me ronge toujours. Mais nous sommes ensemble et je vais me battre pour elle, encore et encore, pour qu’enfin un jour, je puisse dire sincèrement qu’elle va bien !
  • Prems. Ma Bella Bionda, ma toute grande. Qui ne l’est pas vraiment ces temps-ci. Elle oscille entre 5 et 10 ans d’âge mental dernièrement. Toujours à titiller ses cadets, amorçant les jeux les plus bruyants et les moins appropriés. Des bagarres remuantes et braillardes. Des parties de cache-cache hystériques. Qui finissent mal, en général. Mais elle est toujours aussi maternante et responsable. Prenant notre relais dès que le besoin s’en fait sentir. Un peu trop bien parfois, oubliant que ses cadets ne sont pas ses enfants. Quand elle essaye de les mener à la baguette et qu’ils se rebiffent. Quand je dois, régulièrement, lui rappeler que JE suis la mère, bien qu’absente trop souvent. Mais elle est toujours aussi bonne élève, complimentée et apprécié par ses formateurs. Bien intégrée à l’école maternelle où elle effectue son stage. Où elle s’épanouit de jour en jour, appréciant toujours autant de côtoyer les enfants. Elle va bien !
  • Monsieur Mon Mari. Qui enchaîne nuit après nuit des heures de travail éprouvant, entre la gestion de ses équipes et la pression de ses supérieurs. Qui me paraît bien malmené ces derniers temps, presque atteint. Après la passion de nos retrouvailles, la routine a vite repris le dessus et ils sont rares, nos moments d’intimité. Une soirée par semaine, il ne nous reste que ça pour exister. Mais entre nos cinq têtes blondes, nos soucis personnels et la tenace fatigue qui brise nos corps, nos instants complices se réduisent à une peau de chagrin ces derniers temps. Et j’en suis bien chagrine… Va-t-il bien ? Je n’en sais rien.
  • Et moi, et moi et moi… Bien qu’en temps partiel, mon activité professionnelle prend quasi toute la place dans mes journées. Parce que je ne laisse pas mon travail en claquant la porte du service. Parce que les situations compliquées de nos résidentes hantent mon esprit. Parce que je ne suis pas satisfaite de ma pratique professionnelle. Je ne me trouve pas à la hauteur. Je n’ai pas encore trouvé ma bonne place, depuis septembre que j’occupe ce poste. Je me questionne toujours autant sur ce choix. Ai-je eu raison ? Ou tort ? La réponse tourne et virevolte dans mon esprit, et j’attends patiemment qu’elle se pose. Côté personnel, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Je cours après les heures, trop peu nombreuses, pour abattre la charge de travail de mon rôle de mère. Entre lessives étendues à 22h, mots des instits signés en me lavant les dents, histoire pas racontée, câlin abrégé, je me sens frustrée et fatiguée. Et je n’ose me plaindre, j’ai si souvent entendu quelle chance j’avais, d’avoir un boulot aux horaires à la cool (si t’oublie les 2h de trajet quotidien), dans un secteur sécurisé (ouais la fonction publique, quand t’es contractuelle en CDD, ça n’a rien d’une sinécure), du peu de responsabilités (et donc de charge de travail) que génère mon poste (et donc, je ne suis qu’une 5ème roue, un accessoire parfois). Mes enfants me manquent terriblement. Entre baisers volés, et plâtrée de pâtes trop cuites, je me sens toujours entre deux portes, pensant toujours à l’heure d’après, au rendez-vous programmé, aux cours de Perle à rédiger, aux placards vides, aux factures impayées… Je ne vais pas très bien donc, même si jour après jour, le temps défile sans trop d’accrocs, dans notre organisation bien rodée. J’aimerais retrouver mon Mari, m’oublier dans ses bras. Je voudrais pouvoir prendre le temps de câliner mes enfants, de les écouter vraiment. Je souhaiterais que la roue cesse enfin ses tours infernaux et que ma vie redevienne comme avant. Mais avant quoi, je sais pas trop…

Mais on fait aller, comme on dit. Nous sommes en bonne santé, nous sommes soudés, nous sommes sept et nous formons une famille, notre unité, notre univers.

Avant de lui dire Adieu.

La coutume populaire veut qu’au premier de l’An, chacun décrypte son horoscope de l’année à venir, espérant qui LA rencontre amoureuse, qui LA rentrée d’argent attendue, ou bien encore la gloire chaque nuit rêvée.

En cette fin décembre, temps traditionnel des bilans et rétrospectives personnels, j’ai décidé de rédiger mon horoscope. Non pas celui qui guidera mes pas dans l’an nouveau. Mais celui que j’ai écrit tout au long des douze mois passés.

belier

 Signe zodiacal : BELIER

Le natif du Bélier est impatient, courageux, impulsif. Il est souvent d’un tempérament dominateur et n’apprécie pas la contradiction. Ce signe est caractérisé par l’énergie et la force.

♦ Signe chinois : SERPENT

Si le serpent a mauvaise réputation dans les pays chrétiens, dans les pays asiatiques, au contraire, il est réputé et souvent vénéré pour sa sagesse, sa sagacité et sa volonté. L’homme serpent est sentimental et agréable. Il a de l’humour. La femme est belle et réussit souvent par sa beauté (Grace Kelly, Jacqueline Kennedy sont du signe du serpent). Au Japon, quand on veut faire un compliment à une femme et rendre hommage à sa beauté, on a coutume de lui dire :  » Ma chère, vous êtes un vrai serpent! « , ce qui est un compliment peu banal et qui risquerait de déplaire dans nos pays de culture chrétienne…

♦ Signe celtique : NOISETIER (l’extraordinaire) 

Charmant, peu exigeant, très compréhensif, sait comment faire bonne impression, ardent défenseur des causes sociales, populaire, d’humeur changeante, est un amant capricieux, honnête, un partenaire tolérant, possède un sens précis du jugement.

 

AMOUR

Non-dits, routine et incompréhensions brouillent la communication avec votre partenaire. Votre couple va rencontrer de graves turbulences, qui pourront conduire à la rupture. Patience, écoute, bienveillance et intimité seront les clés d’un nouveau départ amoureux.

ARGENT

Rien n’évolue niveau finances, cette année. Vous restez prévoyant(e) mais les coups du sort s’enchaînent et ne vous permettent pas de vous constituer un bas de laine. Cependant, vous ne courez pas après la fortune, et avoir de quoi vivre vous satisfait amplement.

FAMILLE

Aimante et bienveillante, vous regardez grandir vos enfants sereinement, ravie de votre complicité. Bien que mouvementée, la vie de famille vous comble de bonheur et de joie. Guider les pas de vos rejetons n’est pas chose facile, source d’inquiétude, voire même parfois de désespoir, mais l’amour que vous vous portez mutuellement permettra de triompher de tous les obstacles.

TRAVAIL

Une promotion inattendue vous est offerte en cette année 2014. De nouveaux horizons professionnels s’ouvrent à vous. L’attention, le respect et la confiance de vos supérieurs et collègues seront source d’épanouissement. Il vous faudra gagner en confiance en vous, savoir mettre en avant vos compétences. L’année 2015 vous permettra certainement de consolider vos acquis et d’exploiter toujours plus les ressources qui s’offrent à vous.

VIE SOCIALE

L’année 2014 est placée sous le signe du partage et de la rencontre. D’un tempérament timide et réservé, vous saurez passer outre pour créer de fortes et sincères amitiés. Les mois seront rythmés par les soirées entre ami(e)s, les fous rires et les confidences. Vous trouverez du soutien et de l’empathie lorsque les épreuves vous briseront.

SANTE

Après un début d’année sur les chapeaux de roue, le rythme intensif de votre vie risque d’influer sur votre résistance physique. Et le dernier quart de l’année sera très difficile. Burn-out, dépression ou neurasthénie, il vous faudra du temps et un accompagnement constant pour remonter la pente. Après ce long épisode dépressif, vous parviendrez à retrouver santé morale, même si votre organisme présentera encore des signes de fatigue : grippe, crampes, insomnie ou hypersomnie.

Et vous, votre bilan de cette année finissante ? Racontez-vous, racontez-moi !

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Sous le soleil du Sud

Enfin remise de mon mini week-end en amoureux !

Quelle idée de choisir ce pont de l’Ascension pour descendre dans le Sud, hé hé.. Oserais-je vous dire que je n’avais pas percuté avant de me retrouver sur l’autoroute, accompagnée de centaines d’autres touristes ? Oui, j’avoue 🙂
Même la difficulté à trouver une chambre d’hôtel ne m’avait pas mise sur la voie, et c’est toute innocente que j’avais râlé des heures à la recherche de l’hôtel pas cher mais agréable qui pourrait nous accueillir une nuit.

Je l’ai trouvé heureusement et réservé dans la foulée.

Samedi soir, fourbus de nos heures de route, nous arrivons épuisés mais ravis, sous le soleil de Nîmes. Il fait chaud, il fait beau, je me mets en mode « vacances » !

Et heureusement. Car en mode « détente », rien ni personne n’a pu entamer ma bonne humeur. Alors que si j’avais été,voyons voir, un client-testeur d’hôtellerie, ou un critique gastronomique à la botte d’un guide touristique, j’aurais passé mon temps à bougonner !

Je n’ai pas râler, non, j’en ai même ri de ces petites mésaventures, de ces quelques déceptions au cours de notre séjour. Parce que je ne suis pas très exigeante, comme fille, et que je déteste me faire remarquer, passer pour la cliente pénible.

Mais je vais déposer mes déceptions ici, on ne sait jamais, si vous descendez sur Nîmes, mon avis vous servira peut-être.

L’Hôtel 

Peu dépensiers (enfin pauvres quoi !), nous avons réservé une chambre dans une grande chaîne hôtelière à petits prix. Sur le papier, enfin sur leur site internet plutôt, l’établissement correspondait en tous points à nos critères de sélection.

Le prix très correct : environ 60€ la nuit en chambre double, avec petits-déjeuners.

L’environnement : en abord de l’autoroute, pour nous économiser des galères dans une ville que nous ne connaissions pas.

L’état : des chambres claires et propres, pour que la nuit soit reposante.

Arrivés sur les lieux, nous sommes accueillis par un aimable réceptionniste (hôtelier ? je ne sais pas le terme exact pour ce genre d’hôtel) qui nous délivre les informations à savoir.

Premier bémol, sur le parking, nous découvrons le véhicule d’un client avec les vitres cassées. Signalant ce souci à l’hôtelier, nous comprenons rapidement que l’effraction est toute fraîche, et que donc ce parking supposé vidéo-surveillé n’est pas très sûr. D’ailleurs nous constatons de larges ouvertures dans les grillages, ce que ne nous rassure pas. Je m’inquiéterai jusqu’au matin, dans la peur de retrouver notre voiture détériorée.

Nous gagnons notre chambre que nous trouvons propre et lumineuse, heureusement située à l’arrière du bâtiment, nous évitant le bruit de la circulation extérieure.

Mais, en examinant rapidement les lieux, je note l’absence de certains éléments que j’attendais.

Comme des oreillers supplémentaires. Un seul tout petit oreiller par personne, c’est trop juste pour nous. Pas de couverture en plus dans les placards.

Pas de petit encart de bienvenue sur le bureau. Ni d’ailleurs règles de sécurité, nulle part.

J’aurais aimé, comme cela a été le cas dans d’autres hôtels de même gamme où nous avons couché, trouver une bouteille d’eau, voir une bouilloire et ses sachets de thé/café. Car il faisait chaud dans cette chambre, très chaud. Et impossible de couper la climatisation/chauffage.

Dans la salle de bain également, déception. Il faut savoir que dans ma précipitation, j’ai oublié ma trousse de toilette et je n’avais donc pas de gel douche. Je comptais sur les mini-savons de l’hôtel, mais je n’en ai pas trouvé. (Je me suis donc lavée avec le distributeur de savon à mains, pas très pratique)
Ni de sèche-cheveux.

Il manquait également une petite tablette où poser notre nécessaire de toilette, du coup on posait tout au sol, pas très agréable.

La nuit fût donc courte, car trop chaude, car les fenêtres ouvertes laissaient entrer la moiteur du Sud. Heureusement, l’établissement a été très calme, malgré la présence de toute une école de foot. (Moment d’échange bien sympa d’ailleurs, au matin, avec les coachs de l’équipe. Hé hé, on ne se refait pas, impossible de ne pas parler de notre Championne)

Levés tôt, pour profiter des quelques heures qui nous restaient, nous descendons rapidement profiter du copieux buffet petit-déjeuner exposé sur tous les murs.

De nouveau accueillis par le courtois réceptionniste de la veille, nous nous sustentons brièvement. En effet, nous nous apercevons vite que le buffet se résume à quelques viennoiseries et autres céréales, sur un mini présentoir/self.

Bon, la qualité de nourriture était là, bon point. Mais j’aurais apprécié des produits frais, j’attendais surtout des fruits et des jus, surtout dans cette région productrice !

Nous quittons rapidement l’hôtel, sur cette note en demi-teinte.

En résumé, l’accueil humain a été à la hauteur mais les services proposés bien trop succincts. Me basant sur une précédente expérience dans une autre chaîne hôtelière de même catégorie, j’ai vraiment été déçue.

La restauration

Samedi soir, plutôt que de manger à l’hôtel, nous choisissons d’aller flâner dans Nîmes et de dénicher un petit resto sympa pour fêter notre séjour en amoureux.

nimes

Après avoir joué les touristes en photographiant à qui mieux mieux les arènes, la Maison Carrée ou les jolies places de la ville, nous nous mettons en quête d’un endroit où manger. Nîmes est une ville touristique et propose une multitude de restaurants. Pour touristes. A des prix prohibitifs.
Nous finissons par dénicher un petit resto enclavé entre deux brasseries, aux menus tentants et au prix acceptable.

Et là, nouvelle déception. Les portions sont ridicules, tout est fade, aucun goût. Je dirais même que je fais largement mieux, niveau cuisine. Du produit certainement surgelé (en tout cas le pain l’était), des aliments en conserve, baignant dans le gras.

Nous repartons dépités (et Monsieur Mon Mari toujours très affamé !) pour rentrer nous coucher, exténués par la route.


 

Heureusement, le lendemain, nous nous rendons à la Grande-Motte pour jouer aux touristes prendre un bon bol d’air, et l’accueil chaleureux et bon-enfant des commerçants nous rendra le sourire.

lagrandemotte
Café en terrasse, dégustation de muscat ou de saucisson de toro, c’est avec le sourire que nous quitterons le port (et pour ma part, un peu titubante, soleil et muscat ne faisant pas très bon ménage hé hé !)

Nous nous dirigeons alors vers Saint-Gilles, où nous devons retrouver une amie très chère. Dans l’espoir de trouver une cafétéria bon marché sur la route, nous guettons les centres commerciaux, mais ne trouvons rien.

Arrivés sur place, nous nous résignons à devoir nous sustenter encore une fois de nourriture insipide dans un resto pour pigeons touristes.

Mais, heureuse surprise, le sort décide d’être clément, et le resto choisi, bien que ne payant pas de mine, nous satisfera au plus haut point. Nourriture simple mais très copieuse (mon homme est ravi !), accueil chaleureux et simple. De quoi terminer notre séjour sur une note positive.

(Bon, sur la route du retour, nous ferons halte dans une grande enseigne américaine de junk-food, mon mari n’ayant pas eu sa dose de gras.)

Je vous épargnerai les aléas du retour, guidés par un Gps défaillant, nous avons fait moult détours pour éviter la cohue de l’autoroute. Ah nous en avons vu des paysages et des petits villages typiques. Moi qui n’avais jamais vu de champs de lavande, je m’en suis repue !
Le retour fut long et laborieux, mais sous le soleil et dans la complicité, rien ne m’aura perturbée.

Bref, un week-end expéditif, fatigant, mais bien agréable ma foi !

C’est quand qu’on repart ? (et cette fois-ci, je serais plus précautionneuse dans mes choix de réservation)

Et vous, vous avez des anecdotes de voyages à raconter ?

Des aventures drôles ou moins drôles ? Faites-nous rêver !

 

(NDLR : j’ai intentionnellement inséré les liens des endroits que je critique/décrit. Si ça peut vous éviter une déception !)

Brèves de tribu #2014-04

journal

Après quinze jours d’invasion microbienne, je retrouve doucement mon énergie et ma speed-itude [ouais, j’invente des mots si j’veux!] naturelle et tente de rattraper tout le retard accumulé dans les tâches ménagères/mon boulot/le suivi des enfants etc…

Ces deux dernières semaines ont pourtant été marquées de petits bonheurs, d’instants câlins et de bisous fondants.

Février est le mois de mon Fiston, avec ces 5 ans tout ronds pour cette année. Un fiston qui grandit toujours à son rythme particulier, bien plus axé sur les engins de chantier/camions de pompiers/hélicos de police, que sur ses apprentissages cérébraux ou moteurs.

Il ne sait peut-être pas compter jusqu’à 12, mais connait par cœur le nom de chaque engin qui croise notre route.

Il n’est peut-être pas très porté sur l’écriture, sur les boucles bien faites et les quadrillages bien perpendiculaires, mais il peut, d’un coup d’un seul, construire un avion futuriste perfectionné avec ses petits Légos.

Il n’arrive peut-être pas à articuler correctement plus de trois mots dans sa phrase, il est encore et toujours fâché avec la conjugaison [donc il n’utilise que l’infinitif des verbes, c’est plus simple hé hé], mais il sait remplir le lave-vaisselle et faire une purée [atouts certains pour sa future vie amoureuse, n’est-il pas?]

Mon toutpetit, mon blond charmant. Mon bagarreur, mon boudeur. Prends bien ton temps, il file si vite pour moi…

Entre deux rechutes grippales, j’ai tenté de motiver Prems à travailler ses cours – enfin ! – expédiés par le CNED. Une masse de travail imposante pour une ado bien nonchalante.

Pas évident de la soutenir dans ses apprentissages, quand toute parole maternelle est détournée, quand chacun de mes propos la heurte. Partagée entre mon envie de la materner, de lui laisser le temps de progresser dans son travail psychologique, et l’envie non moins forte de la secouer comme un prunier, de la sortir manu militari de sous sa couette, de la voir vivre pour elle et sans nous.

Il y a Deuz aussi. Qui s’enfonce lentement dans la dépression, malgré notre soutien, malgré son entourage amical, éducatif, qui fait tout pour la sortir de son marasme. Mais rien ne semble l’atteindre, aucune de nos attentions n’a d’impact sur son moral.

Mais il y a aussi Perle. Qui continue sereinement son chemin, dans les rires et même l’exubérance parfois ! Qui excelle à l’école et s’épanouit à la maison. Elle n’hésite plus à s’affirmer, toujours dans la bonne humeur et l’humour potache.

Il y a notre Championne. Qui se passionne pour les Jeux Olympiques. Qui profite d’un coriace rhume qui la cloue au lit pour se gaver de biathlon et autre patinage artistique. Elle garde le sourire malgré la fatigue. Et doit d’ailleurs être vraiment bien affaiblie pour ne pas rouspéter face aux entraînements loupés, aux matches non disputés.

Et enfin il y a Nous. Deux adultes noyés dans la masse. Déboussolés, malmenés dans ce rythme trop soutenu. Aucune pause, aucun répit. Une communication rompue, des incompréhensions, de la rancoeur et des doutes, qui nous font perdre pied et creusent un sillon douloureux dans notre Amour. Alors ce soir, nous nous mettons sur Pause. Une pause d’amoureux, en ce jour consacré. Juste nous deux. Pour ne pas rompre le fil aimant qui nous lie depuis 17 ans. Parce que l’on s’aime, tout simplement.

Aimez-vous les uns les autres, aimez-vous égoïstement, chérissez-vous, prenez soin de vous !

Sûrement pas.

Il est de bon ton, en ce premier jour de l’an (ah oui, au fait, bonne année!), entre aspirine et litre de café, d’énumérer, d’un ton décidé et convaincu, toute une liste de bonnes résolutions.

Genre, allez, on efface les travers, les loupés et les « peut mieux faire » de l’année à peine enterrée, pour écrire d’une main ferme, sur la belle page blanche de cet an nouveau, tout ce que l’on est sûr (ou presque) d’accomplir ces prochains 365 jours.

Sûrement pas. Même pas en rêve. Je vais plutôt réchauffer mes doigts glacés, me resservir un café et réfléchir (enfin essayer, j’vous garantis pas le résultat, 4h de sommeil à peine, tout ça…). Réfléchir à tout ce que je ne ferais sûrement pas cette année. Toutes ces bonnes intentions, décisions, hésitations que je n’aurais pas. Toutes ces choses convenues et attendues que je ne prévoirais pas.

Parce qu’y en a marre (et quand y en a marre, y a ? Y a ??….Malabar, m’enfin, vous suivez pas ! Ou les vapeurs d’alcool ne se sont pas encore dissipées?)
Y en a marre de ces diktats. Pourquoi s’imposer une pression énorme, réprimer ses bas-instincts, sa mollesse d’esprit pour arborer une identité toute neuve. Hier, aujourd’hui, demain…rien n’a changé, si ce n’est un tout petit chiffre.

  • Je ne dormirai toujours pas 8h par nuit, sûrement pas.
  • Je ne mangerai toujours pas 5 fruits et légumes par jour, sûrement pas. (sauf si le chocolat est considéré comme un végétal)
  • Je ne boirai toujours pas 1,5L par jour, sûrement pas. (En tout cas, pas si c’est de l’eau)
  • Je ne serais toujours pas une fée du logis, sûrement pas.
  • Je ne serais toujours pas une mère parfaite, sûrement pas.
  • Je n’oublierai pas de les embrasser, sûrement pas, et plutôt deux fois qu’une.
  • Je ne passerai pas un jour sans leur dire « Je t’aime », sûrement pas.
  • Je ne réfléchirai toujours pas avant de parler, sûrement pas. Et tant pis pour moi, parfois.
  • Je n’oublierai pas de m’aimer, sûrement pas.
  • Je ne serais toujours pas certaine de faire juste, sûrement pas.
  • Je ne manquerai pas de prendre soin de mes proches, sûrement pas. Même maladroitement, timidement, à ma façon quoi.
  • Je ne serais toujours pas une bonne perdante, sûrement pas.
  • Je ne saurais toujours pas lui exprimer mon immense tendresse,sûrement pas. Et pourtant ça j’aimerais tellement.

Je ne serais toujours pas une autre, en fait.

Je vais continuer à être moi, imparfaite mais entière.

Gueularde mais aimante.

Fainéante mais énergique.

Dissipée mais loyale.

Toujours.

Et pour bien commencer l’année, je vous laisse découvrir un artiste à l’humour pertinent et percutant, Ma Vie Au Boulot  avec cette vignette qui me correspond en tous points :

résolutions

 BONNE ANNÉE !!!!!

Quinze ans.

(Article initialement publié en juillet 2012)

Mon ami, mon amant, mon amour.

Quinze ans aujourd’hui que nos coeurs battent à l’unisson.

Quinze ans qui m’en semblent si peu, pourtant. Quinze années qui ont vu bien des tempêtes et des orages, des « pour de faux » et des ouragans qui dévastent tout.

Quinze ans.

A peine sorti de l’enfance et déjà si droit, solide et sûr. Tu m’as offert ton coeur, ton corps et ton âme. Tu as bravé le pire, dépassé les obstacles, t’es dressé contre le monde entier pour protéger notre monde à nous, notre futur, nos enfants.

Tu as accepté de me suivre dans cette aventure de la parentalité, alors que tu étais toi-même encore un enfant. Tu as livré bataille contre les « grands », tu as fait front pour construire notre foyer.

Tu l’as bâti, notre foyer. Jour après jour, boulot après boulot, sueur et coeur au corps.

Contre les préjugés, tu t’es dressé. Au monde entier tu as prouvé ton intégrité, ta force et ta maturité.

Ces mots me semblent bien dérisoires devant le bonheur que que tu me donnes depuis tant d’années. Malgré les autres et leurs préjugés. Malgré les difficultés et nos doutes parfois. Malgré la vie intense, usante qui nous laisse brisés.

Chaque jour, nous luttons contre vents et marées et chaque jour nous revenons toujours à bon port.

Je ne saurais imaginer une autre vie. Celle-ci est parfaite…car je la vis à tes côtés.

Alors, je nous souhaite encore des décennies d’engueulades (parce que non, hélas, vieillir ne bonifiera pas mon caractère de cochon).

Je nous imagine dans vingt ou quarante ans, aussi complices, unis et amoureux, mon Amour. Sûrement même plus proches encore, enrichis des obstacles que nous aurons franchi main dans la main.

Mon ami, mon amant, mon amour. Je t’aime.