Brèves de Tribu #2014-03

journal

Plus que quelques heures avant la fin de cette semaine.

Je ne suis pas très impatiente de la voir s’achever, car je sais que la semaine qui arrive s’annonce tout autant, sinon plus chargée en heures de travail, en trajets de part et d’autre, en traits tirés et cernes sombres.

Alors, avant d’aller me glisser sous la couette, en espérant trouver le sommeil, je vais me souvenir des jours passés et en tirer quelques bonheurs.

Je vais me rappeler le sourire et la fierté de notre Championne, quand son équipe et elle ont triomphé et terminé en tête du classement, lors du Tournoi de football du week-end dernier.

Ou de Mardi, lorsqu’une annonce a illuminé nos cœurs en ce jour pluvieux. L’Education nationale propose de mettre fin dès Mars au contrat de l’A.V.S de Perle! Voir son sourire, entendre sa joie nous a comblé !

Ou bien de Mercredi, où ma Tribu de blondes a pris la route de la Grand’Ville, accompagnées de leur tante chérie et de moi-même, pour « faire les soldes ». Harassant !

Et que dire de Vendredi, qui avait pourtant si mal commencé, entre désespoir et larmes pour Deuz et moi. Mais une rencontre tout en bienveillance a adouci nos cœurs blessés. Et, même si le chemin semble encore bien long et tortueux avant que ma différence trouve une certaine sérénité, nous nous sentons accompagnées sur cette route escarpée.

Samedi aura été riche de rires et de moments partagés. Voir ma Perle agir en pré-ado gloussante, regarder ma Championne endosser des parures de fille, entendre mes blondes pouffer sous la couette avec leur amie a accroché un sourire à mes lèvres et réchauffé mon cœur.

Et que dire d’aujourd’hui, Dimanche. Où j’ai pu, grâce à la complicité de 4 femmes merveilleuses, voir les yeux de mon Père briller, deviner l’émotion sous la pudeur, sentir l’amour envahir nos âmes.

Mon daddydounet chéri, mon premier homme, mon Papa, je sais que tu me lis, discrètement, pudiquement. Alors, je te l’écris, ici, comme je le crierais sur le toit du Monde si je pouvais : je t’aime. Plus que tout. Je suis fière d’être ta fille. Fière de voir ta vie si douce et sereine. Heureuse de te voir sourire et rire, toujours plus. Je t’aime, mon Papa.

Voilà les petits bonheurs d’une semaine banale, dans une famille ma foi bien banale aussi.

Je vais fermer les yeux bien fort et oublier les instants de fatigue, de découragement, de doute. Ne pas penser, ou du moins essayer, à ces crises de larmes et ces faiblesses au cœur. Mettre de côté mes désespoirs de mère, mes blessures de femme…Parce que parfois, il vaut mieux ne plus penser et continuer d’avancer, encore et toujours, à la poursuite d’une douceur de vivre bien illusoire.

Et espérer que les jours à venir m’apportent encore une étincelle de bonheur, un éclat de rire, une miette d’amour.

A tout bientôt, prenez soin de vous !

Mercredi…au bout des doigts (activités)

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C’est Mercredi, jour des petits !

Cette journée que je vais passer à courir entre deux activités sportives et autres trajets collège-maison me fatigue d’avance (bon, ok, au moment où vous lirez ce billet, je serais en virée shopping hé hé ^^).

Cette journée où mes enfants, laissés à eux-mêmes, tournent et virent en me sollicitant sans cesse : « J’m’ennuie ! On fait quoi ? On peut faire de la peinture/de la pâte à modeler/un gâteau ?? » alors qu’ils savent pertinemment à quel point je dé-tes-te tout ce qui a trait à une activité manuelle, enfin surtout quand je dois les aider/faire à leur place/nettoyer derrière eux (bande de sagouins !)

Jusqu’à ce que Perle, il y a quelques jours, me ramène de l’école un petit objet en papier fort rigolo.

Cet objet, en origami, c’est ça :

Un croque-livre affamé !

Un croque-livre affamé !

Un croque-livre !

Un marque-page rigolo, fabriqué en moins de 5 minutes, personnalisable à volonté.

A mon grand étonnement, j’ai pris plaisir à fabriquer toute une famille de croque-livres avec Fiston (qui, pour rappel, n’a pas 5 ans et n’est absolument pas doué de ses mains ^^). J’ai donc retrouvé la satisfaction de créer quelque chose de mes mains ! (et là, vous auriez dû admirer ma collection de croque-livres, sauf que j’ai zappé de les prendre en photo avant que Fiston joue avec (les détruise, quoi) )

Alors, si j’y arrive, pourquoi pas vous ?

Voici donc, en images, la réalisation par étapes du Croque-livre.

Un carré bien carré !

Un carré bien carré !

...que l'on replie pointe sur pointe...

…que l’on replie pointe sur pointe…

...côté sur sommet...

…côté sur sommet…

...pareil pour l'autre côté...

…pareil pour l’autre côté…

...on déplie et on abaisse un sommet...

…on déplie et on abaisse un sommet…

...on glisse un côté dans le pliage...

…on glisse un côté dans le pliage…

...on obtient ça...

…on obtient ça…

...pareil de l'autre côté...

…pareil de l’autre côté…

...on obtient ça...

…on obtient ça…

...on retourne l'origami et on ajoute un carré de couleur différente à l'intérieur...

…on retourne l’origami et on ajoute un carré de couleur différente à l’intérieur…

..on colle des dents...

..on colle des dents…

...et des yeux ! Et voici un Croque-Livre

…et des yeux ! Et voici un Croque-Livre

Cela prend 5 minutes montre en main !

Ici, nous les avons réalisé avec de simples feuilles de papier, que les enfants ont colorié pour les personnaliser. Pour simplifier, les yeux peuvent être dessinés à la main, la langue également ! Les dents font leur petit effet, pour bien représenter le Monstre 🙂

A vous de jouer !

A mercredi prochain pour une nouvelle idée d’activité simplissime et rigolote !

Lettre ouverte.

(Article initialement publié en mars 2012)

Si j’ai créé ce blog, c’était en premier lieu pour déverser le trop-plein d’émotions qui submergent parfois ma vie de maman, pour parler des choses qui me plaisent – ou pas – de ce qui me fait avancer, grandir, prendre confiance en tant que mère et femme.

Mais c’est aussi un endroit où je dépose tout l’amour, toute la tendresse, l’affection, le respect et la considération que j’ai pour mes cinq tout-petits.

Cinq petites vies qui, depuis bientôt, 14 ans m’ont fait devenir Autre.

Plus forte, plus grande, plus posée, plus sage ou plus folle !, plus sûre de moi, entière, vraie…

Alors je voudrais qu’un jour, mes enfants lisent mes mots. Qu’ils découvrent à quel point chaque jour ils me rendent la vie douce et tendre. A quel point les épreuves, traversées ensemble, tous les sept, nous ont soudés, unis, coûte que coûte, dans les larmes, la souffrance ou la peur.

En ces jours si difficiles, où tout me paraît noir, chaque sourire, chaque mot doux d’un de mes petits me permet de relever la tête et d’affronter la tempête.

Et je sais que toujours, ils continueront à adoucir mes peines, feront rayonner mes joies et apaiseront mes doutes.

Je crois en nous, en notre cohésion, notre force de vie. Nous triompherons de tous les obstacles. Je sais que la vie va nous malmener, mes petits vont grandir, prendre leur envol, doucement ou abruptement, je m’y prépare le plus sereinement possible, dans une confiance et un respect mutuel qui nous préserveront, j’espère, des déchirures ou des ruptures.

Alors, si jamais un jour, mes chéris, vous veniez à croiser ces écrits, sachez à quel point je vous aime, du plus profond de mon âme…Et bien plus encore.

 

Comme une envie de fraises.

(Article initialement publié en mars 2012)

Hier, j’ai connu une petite parenthèse de bonheur, un plongeon 17 ans en arrière…

J’ai l’immense plaisir d’avoir retrouvé l’amie de mes 18 ans, celle qui me faisait rire et rêver..Celle qui m’a fait danser, bouger, aimer…

Elle est venue de loin, sans peur, comme ça, pour moi…

Elle m’a apporté des fraisiers.

Des mignons petits plants tout frais, qui n’attendaient qu’un coin de terre pour croître.

Elle les a plantés, a parlé, rit et sourit. A ramené le soleil dans ma Hutte.

J’ai vu mes petits courir et jouer, glousser et crier. Un vrai régal…

On a parlé de tout, surtout de rien, de petites choses qui nous ressemblent. De la vie qui a passé si vite, si fort.

Elle m’a donné le goût. Le goût de me lever le matin, de sortir là, sur mon perron, de profiter de cette campagne si paisible et si belle, moi qui ne la voyais plus.

Elle m’a donné envie de plonger les mains dans la Terre. De retrouver ce contact primaire, qui ne demande rien, ni cogitage, ni ruminage. Un bonheur simple, brut et frais.

Alors je vais tenter de m’y remettre. Réapprivoiser ce si grand jardin, abandonné, en friche et en gravats, comme notre coeur l’est en ce moment.
M’approprier un tout petit coin, à retourner et nettoyer. A préparer…

Et peut-être qu’elle reviendra m’aider. Qu’elle ramènera du soleil dans son rire, des fleurs dans ses mains, de la vie dans ma Hutte..

Et pour mes petits, mes Amours, ici ou trop loin…Je vais essayer de capturer un rayon de ce soleil, le cajoler, le chérir pour que revienne la vie sur notre Terre..

 

Les nuits dans la Tribu

(Article initialement publié le 09/02/2012)

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07h20 ce matin. Mon réveil sonne avec insistance depuis déjà plus d’une demi-heure. J’extirpe frileusement un orteil de sous ma couette, en tendant l’oreille, au cas où j’entendrais ma troupe déjeuner. Rien, pas un bruit. Je vais donc devoir affronter le froid sibérien et aller secouer tout ce petit monde. (Je dois bien l’avouer, je suis très souvent la dernière levée, réveillée par mes aînées qui partent au Collège).

Il fait nuit, froid et je vais au radar secouer les formes enfouies sous les couvertures.

Tiens, Deuz n’est pas dans son lit – enfin, devrais-je dire sur son matelas posé au sol (oui, dormir dans un vrai lit c’est surfait)…Rapide coup d’oeil dans le lit de sa soeur aînée, personne non plus !

Je comprends donc que j’ai droit au jeu matinal du « Qui dort où ?« 

Et oui, par ici, les enfants aiment bien migrer d’une chambre à l’autre, d’un lit à un autre..

Ce matin, j’ai retrouvé Deuz dans le lit de son petit frère – qui lui a fini sa nuit dans mon lit.
Troiz était sur le canapé, ma louloute dans le lit de Troiz.

Et la grande, je ne sais pas trop où elle a dormi – vu qu’elle se réveille bien avant sa feignasse de mère, mais sûrement sur le matelas de Deuz..

Des fois, je me demande pourquoi nous avons investi dans tous ces lits. Je me tâte à virer tous les meubles d’une des chambres et faire un dortoir commun avec une ribambelle de matelas au sol.