Ne pas rompre le fil.

la-vie-ne-tient-qu-a-un-filNotre relation avec les autres est parfois bien compliquée. Polluée par des éléments extérieurs qui nous font lâcher prise, fermer nos écoutilles et nous replier dans notre bulle.

Notre perception est souvent obstruée par nos convictions, nos émotions, qui parfois, au lieu de nous guider dans la bonne direction, nous perdent dans des voies sans issue, sans retour.

Je vous ai déjà parlé de la relation conflictuelle qui perdure entre Deuz et nous. De cette bataille constante d’autorité, de ces cris, ces heurts incessants.

La séparation de cet été (Deuz a passé le mois d’Août « à la mer ») nous a fait le plus grand bien. A moi, en tout cas. Cette trêve m’a permis de souffler d’abord, et réfléchir ensuite.

Moi, qui me considère comme un parent à l’écoute, attentive aux besoins de mes enfants, empathique et bienveillante, j’ai depuis longtemps oublié cette ligne directrice quand il s’agit de Deuz.

Devant sa colère, ses insultes, ses rebellions et sa souffrance, je ne suis plus que rejet, agressivité et négation.

Et je ne veux plus. Je ne peux plus. Je ne veux plus appréhender son retour le soir, frémir d’angoisse en découvrant son regard belliqueux. Je ne peux plus investir mon énergie dans cette relation destructrice. STOP.

Alors, il y a quelques semaines, à son retour, j’ai pris la décision, que quoi qu’il m’en coûte, je serais pour elle aussi, malgré tout ça, la mère bienveillante que je suis pour mes autres enfants.

Ne pas rompre le fil.

Mais quand la fatigue s’en mêle, quand les nerfs lâchent, cela ne m’est pas facile. Il m’a fallu trouver des ressources extérieures, des personnes bienveillantes, « béquilles » sur qui m’appuyer en ces moments de faiblesse.

Et nous sommes deux, dans cette relation. Il me faut sans cesse faire taire ma colère pour entendre sa souffrance. Lui ouvrir les bras plutôt que lui claquer la porte au nez.

Apprendre à jouer des mots, des émotions devant cette enfant si différente, dans nos dialogues de sourds parfois.

Et je constate que cela va mieux. La communication se met doucement en place entre nous. Les cris s’estompent rapidement. L’opposition lâche du terrain.

Hier soir, la colère a grondé, les cris ont fusé. Mais j’ai freiné de toutes mes forces contre la rage qui m’envahissait. Et ça a fonctionné.

Ne surtout pas rompre le fil.

Deuz, ma Belle et re-Belle, gardons-nous de cette haine et tissons ensemble ce lien solide qu’est notre amour.

Quand j’ai décidé de commencer à vivre pour moi.

vivreIl fût un temps où vivre me faisait peur, très peur.

Enfant, j’ai souffert d’anxiété sociale. Avec refus de sortir de chez moi. Avec tout ce que cela implique de souffrance pour moi, les autres, de suivi psy en internat psy.

Jeune adulte, j’ai fait semblant, pas trop mal ma foi. J’ai commencé à découvrir le monde.

J’ai aimé mais ça me faisait encore un peu (beaucoup) peur.

L’arrivée de mes enfants, successivement, m’a permis (donné l’excuse ?) de m’enfermer dans une routine rassurante, dans un espace restreint. Mais cet isolement a fini par me faire du mal, m’abîmer, m’aigrir. Dépression, tensions.

De longues années de morosité ont défilé, m’enfermant chaque jour un peu plus dans ce cercle vicieux : isolement – dépression – agression ..

Et puis, il n’y a pas si longtemps, le cours de ma vie a doucement changé, déviant son chemin de la morosité, pour emprunter celui de la libération.

Mon retour à la vie active, mon épanouissement professionnel, l’estime qu’ont pu me porter des amis, des collègues, des responsables, ont doucement changé le regard que je portais sur moi.

J’ai mûri, grandi, éclos !

Aujourd’hui, je me sens moi, droite dans mes baskets, sûre de mes choix, prête à les défendre, à savourer les bonheurs qui se présentent, à les provoquer même.

Je ne suis plus une petite fille. Je ne suis plus qu’une Mère, qu’une épouse.

Je suis MOI, toute entière dévouée à ma Tribu, mais consciente de ma liberté de faire, de vivre.

M’aimer, m’accepter, me cajoler. Prendre le plaisir où il m’attend. Pour moi seule.

Quand j’ai décidé de commencer à vivre pour moi, j’ai aussi à commencer à vivre avec les autres.

Quinze ans.

C’était hier pourtant….

C’est comme hier quand tes yeux pétillants brillent de malice, quand tes bras tendres m’entourent, quand ta voix résonne.

C’est comme hier quand je caresse tes cheveux blonds, quand j’embrasse tes joues roses.

C’était il y a quinze ans pourtant. Quinze ans déjà que ma vie prenait sens en te donnant la vie. Quinze ans déjà que tu m’apprends le métier de maman, que je tâtonne, que j’hésite et que je doute. Tant de temps à t’aimer, te protéger, te chérir.

Mais pas assez de temps pour te dire à quel point tu as changé ma vie, ma façon d’être.

Comme dirait l’autre, « tu es ma plus belle année, mon millésime ».

Mon Aînée, ma Prems, ma blondinette à couettes…

C’était hier pourtant….mais te voilà petit bout de femme, bientôt prête à construire ta vie.

Alors laisse moi encore un peu, un tout petit peu, te protéger et te veiller. Viens te blottir dans mes bras, comme il y a 15 ans. Reste encore au creux de moi…

C’est si loin maintenant….

Passer le cap…

passer le capIl est des moments comme aujourd’hui, où je suis submergée par une émotion inattendue, un coup au coeur, une faille dans la routine. Lorsque je m’attendais à pleurer en déposant mon ToutPetit….Quand je pensais me sentir brisée devant la panique de Perle. Quand je pensais ressentir une frustration devant l’excitation de mon Mini-Bulldozer
Mais rien, il n’en a rien été…

Heureuse j’étais, légère je me sentais, de me libérer quelques heures de l’énergie dévorante de Fiston et Louloute. Sereine je restais face à l’angoisse de Perle.

Car hier, j’étais toute entière tournée vers ma première née, ma blondinette à couette, ma toute petite.

Passer un cap…

Refermer l’album de nos premiers attendrissements pour ouvrir celui de son envol. La regarder s’épanouir, éclore, dans les rires et la complicité.

Trembler de peur face à cette vie balbutiante, si innocente devant ce monde brutal et tranchant.

L’écouter raconter. « Maman, quel coup de vieux j’ai pris en entrant en Seconde »….

Oh mon Amour ! Si seulement tu pouvais lire en mon coeur, en mon âme. Tu saurais à quel point je partage ton sentiment. A quel point ma gorge se serre quand je te vois m’échapper.  Comme je me sens démunie pour t’accompagner, te protéger, te soutenir sur ce chemin chaotique.

Comme cela m’était simple de t’entourer de mes bras à ta naissance. Comme j’étais sereine devant tes premières expériences, tes premiers pas, tes premiers mots. Comme je me sentais forte, indestructible, héroïne même, par l’amour qui me remplissait…

Comme je me sens faible aujourd’hui. En proie aux doutes.

Te lâcher la main, te laisser passer ce cap seule…Etre là, mais pas vraiment. Te regarder trébucher pour mieux avancer. Taire ces recommandations que tu n’écouterais pas.

T’aimer. Plus que tout. Me ressourcer dans la lumière de tes yeux. Réconforter mes écorchures dans tes bras câlins, dans chaque éclat de rire que tu nous partages si généreusement ces derniers temps.

Passer ce cap….ensemble.

Un peu, beaucoup, à la folie…. #tag

Je découvre, avec un peu de retard, que j’ai été taguée par Sempette .

Je l’en remercie beaucoup et m’empresse de répondre à ses questions.

Tout d’abord, les règles du jeu :

-répondre aux dix questions dans un article,
-taguer à notre tour 5 blogueuses (et les avertir qu’elles sont taguées)
-faire apparaître dans notre article le logo ci-dessous

image

Place aux questions de Sempette et à mes réponses :

1 | Raconte-moi ton futur projet, celui qui te tient à coeur et que tu souhaites réaliser dans un avenir assez proche (moins d’un an). 
J’espère entamer la formation de Surveillante de nuit qualifiée, afin de pouvoir demander ma titularisation.

2 | Il ne reste que cinq villes au monde où tu peux vivre : New-York, Londres, Paris, Barcelone et Biarritz. Laquelle choisis-tu et pourquoi ? 
Alors là, tu me poses une colle, car je détesterais vivre en ville….Autant visiter ces 5 villes me tente énormément, autant y vivre serait un cauchemar….Donc, par dépit, je choisis Barcelone, pour dire de vivre à l’étranger, mais pas trop loin de ma famille.

3 | Qu’est-ce qui t’a décidé à ouvrir un blog ou plutôt quel a été le « déclic » ?
J’avais un grand besoin de déposer mon ressenti face aux problèmes que rencontrait Perle. J’écrivais déjà énormément pour moi, sur papier ou sur mon ordinateur. Un jour, j’ai sauté le pas, au fil de mes lectures de blog, car l’envie était vraiment présente. Et le fait d’être lue, commentée, soutenue, m’a fait un bien immense lors de ce printemps 2012. J’ai donc continué, parfois avec de longues pauses il est vrai, mais ce blog est toujours là, dans un coin de ma tête, comme un confessionnal où déverser mes émotions.

4 | Ta meilleure astuce pour faire des économies ? Un bon plan à partager ?
Je ne suis pas très dépensière par nature, même si depuis que je travaille, je m’autorise à me faire plaisir et à dépenser un peu pour moi ! Sinon, famille nombreuse oblige, nous sommes assez vigilants sur notre budget. Nous achetons d’occasion, revendons aussi….

5 | Ce soir, tu dînes quoi ? 
Alors le dîner est terminé. Nous avons fait le dernier barbecue des vacances, avec une salade composée, des saucisses, de la purée et un yaourt nature. Plus mon demi-litre de café du soir !

6 | Le produit de beauté miraculeux, qui t’a surprise et que tu ne quitteras pas de si tôt ? 
Hum….Je ne suis pas très fidèle aux produits de beauté, ce n’est pas encore très naturel pour moi d’en utiliser. Donc je ne peux rien citer….A part mon parfum, « Very Irresistible » de Givenchy, que m’offre mon époux chaque année. J’en suis accro:)

7 | Je ne supporte pas…
L’intolérance et l’immobilisme. L’intolérance, car personne ne se situe au-dessus des autres, quelque soit leur religion, leur apparence, leur mode de vie….Et l’immobilisme, car je pense que chacun doit agir pour changer les choses, que ce soit au niveau personnel ou citoyen.

8 | Gros plan sur un oeil.
Je t’épargnerai la vision de mes yeux bouffis par le manque de sommeil .

9 | Dans quelle série tu voudrais te réveiller ? 
The 70’s show !! J’aurais adoré faire partie de leur bande !

10 | Avec quelle blogueuse tu voudrais aller boire un verre en terrasse ?
Avec toi ou toutes les autres que j’aimerais rencontrer en vrai : Muriel (Mère Bordel), Marie et ses nains, Cécile et sa troupe, Sabine et ses associés, Natacha (pour découvrir un de ses bons plans sur Lyon), Marion…..et d’autres que je ne taguerais pas pour préserver leur intimité, mais qui me sont proches depuis quelques années:)

Je tague à mon tour :

Mélodie
Coccin’Elle blogue
Mon Nid
Fantadys

Bon, d’accord, elles ne sont pas 5 mais….je sèche ^^