Noël en Janvier (ou un dimanche en famille)

Famille nombreuse et dispersée oblige, nous devons composer avec l’agenda surchargé de chacun pour nous retrouver.

Mes beaux-parents sont originaires du sud de la France et célèbrent donc Noël « en bas » comme on dit dans la Tribu.
Mes beaux-frères et belles-sœurs se partagent chacun dans leurs belles-familles respectives et nous, la Tribu, aimons nous retrouver  « juste » nous sept, les 24 et 25 décembre.

Mais il était impensable pour mes beaux-parents de ne pas réunir tous leurs enfants et petits-enfants autour du sapin pour la distribution de cadeaux et de baisers.
C’est ainsi que la tradition « Noël en Janvier » s’est installée. Tous les ans, nous nous rassemblons chez les grands-parents, amenant qui une entrée, qui un dessert, qui les boissons, et célébrons de nouveau la fête de Noël.

C’était donc aujourd’hui ! 

Une journée riche en rires et en jeux partagés, en verres levés et portraits tirés.
Il y aura eu, bien sûr, les inévitables débats à polémique – vite avortés, les clans d’adolescents ou ceux qui préfèrent s’isoler (la famille ça va bien cinq minutes). On aura vu aussi les plus jeunes jouer sur et sous la table, envahissant le petit salon de leurs jouets tous frais offerts.
On a trop mangé, à n’en point douter. On a évoqué le passé, ce temps qui file bien trop vite. On a parlé de Tonton Albert et Tantine Gilberte, ceux qui sont trop loin pour partager cette fête. On a dit du mal, on a comméré – les indispensables à une réunion de famille réussie.

Je ne vous montrerai pas les visages souriants et hilares, les accolades fraternelles et les embrassades filiales, par respect de la vie privée de chacun.
Alors, me reste ces souvenirs gourmands, que Monsieur Mon Mari et moi avons cuisinés trois heures durant, samedi soir.

Cakes chèvre/poulet rôti

Cakes chèvre/poulet rôti

Cake jambon/tomates séchées

Cake jambon/tomates séchées

Feuilletés au fromage et saucisse

Feuilletés au fromage et saucisse

Quiche aux lardons

Quiche aux lardons

Quiche au poulet

Quiche au poulet

Tarte au thon et à la tomate

Tarte au thon et à la tomate

Mousse au chocolat

Mousse au chocolat

Vivement l’année prochaine !

Mais avant, il y aura bien d’autres retrouvailles, d’anniversaires à célébrer,

de barbecues à réveiller de leur hivernage, d’apéros à siroter !

Brèves de Tribu #2015-01

journalCela fait quelques temps déjà que je n’ai pas écrit de brèves de Tribu.

Ce sera chose faite avec ce billet, où je vous convie à un petit tour de nos humeurs !

Et comme chez les Daltons, on fait ça du plus petit au plus grand !

Mon Boubou, ma Terreur, mon Fiston. Toujours aussi énergivore et survolté, mon tout petit approche à grands pas de ses six ans… J’en suis bien chamboulée. Six ans. L’année de l’entrée en primaire, la fin de la petite enfance pour beaucoup de « spécialistes ».
Mon Insomniaque, qui depuis longtemps maintenant, ne l’est plus. A quelques exceptions près, il enchaîne des nuits de douze heures sans sourciller, ne venant plus que très rarement coloniser le lit parental. A mon grand regret, je l’avoue. Je n’aime rien tant que sentir son petit corps chaud blotti contre moi, ses bras tentant de m’enserrer tendrement, ses cheveux blonds chatouillant mon nez. Voilà, mon bébé n’en est plus un et je ne le vis pas bien…. Mais ça va me passer, hein…Peut-être.

♥ Ma Championne, ma louloute, ma brunette insolente. Après quelques mois difficilement supportables, tant son insolence nous mettait à bout, ma petite dernière a retrouvé, un peu, de sa bonhomie naturelle. Oh, bien sûr, elle reste cette petite fille sur les nerfs en continu, pleine de répartie et de morgue, qui ne comprend pas que parfois, il vaut mieux se taire. Son année scolaire se passe sans qu’elle ne s’en soucie plus que ça, avec des résultats plus que moyens parfois tellement ma fille place ses priorités ailleurs : le foot, les copains, la farniente, le foot (ah ? Je l’ai déjà dit?)
Ses onze ans arrivent au galop, l’entrée au collège également, et je n’arrive pas à réaliser que ma toute petite est une presque grande

Perle, mon doux, mon tendre, mon incroyable Amour. Ma blondinette est une jeune femme à présent. A 12 ans, elle est entrée dans le cercle intime de « celles qui les ont ». Ce qui ne convient absolument pas à ma rêveuse. La réalité crue de son corps qui évolue, ces étapes de la vie qui lui font rappeler trop durement qu’elle ne pourra pas rester ma petite fille pour toujours. Et ces hormones, les vilaines, qui lui arrachent parfois des diatribes enragées, qu’elle entend sortir de sa bouche sans même les contrôler. Comme elle est surprise, abasourdie, de s’entendre nous répondre ainsi, elle qui jamais ne se rebellait contre l’autorité parentale.
Et la bataille qui fait rage. Qu’elle tente de gagner sans trop de conviction ces temps-ci. Malgré des résultats scolaires ahurissants, avec un bulletin de notes prodigieux, la scolarité de Perle est bien mouvementée. Elle n’arrive pas à prendre confiance en elle, ne se sent pas capable de réussir. Alors, les étapes se gèlent : pas d’augmentation de son temps de présence au Collège, des matins où elle n’arrive pas à sortir de la maison, un recul important de son investissement…. Je ne sais pas, je ne sais plus. Que va-t-elle devenir ? Demain, l’année prochaine, je ne vois pas d’issue favorable pour elle. Notre rythme professionnel ne nous permet plus de l’accompagner, de la soutenir comme nous le devrions, et je m’en veux terriblement. Nous nous sentons perdus, isolés.

♥ Deuz, ma Belle ReBelle. Qui, après un démarrage en trombe dans sa nouvelle école, se lasse et baisse les bras. Un gros coup de fatigue, une belle déprime, que sais-je. Ma Différence se terre dans son antre, se réfugie dans le sommeil à longueur de temps, retrouve ses mauvais réflexes d’agression et d’insolence hargneuse. Heureusement, notre complicité reste tenace et ma Brune voluptueuse arrive à se contenir. Mais comme pour Perle, nous n’avons pas une jolie vision des mois futurs, apeurés qu’elle lâche tout, démunis pour la soutenir, l’aider à trouver la voie qui lui redonnerait motivation et enthousiasme.

♥ Prem’s, ma Bella Bionda, ma Toute Grande. Qui oscille entre un mode de fonctionnement adulte et quelques velléités d’adolescente hormonée. Ma première, ma complice. Toujours aussi responsable et mature, elle prend notre relais sans sourciller dès que le besoin s’en fait sentir, attentionnée et aimante envers sa fratrie. Mais, ce que je souhaitais pour elle est arrivée, elle retrouve enfin un comportement de jeune fille de seize ans, entre claquage de porte, phrases assassines et je-m’en-foutisme royal. Ses études lui plaisent toujours autant, même si elle ne trouve toujours pas à s’organiser correctement. Sa majorité approche, seulement un an et demi la sépare de son entrée dans le monde adulte. Je n’arrive pas à le croire. Comment ma toute petite blondinette peut-elle déjà être si grande ? Alors qu’il me semble qu’elle faisait ses premiers pas hier, elle s’apprête bientôt à avoir la permission de voter…

♥ Et nous. Lui et Moi. Ensemble, unis. Après un automne dévastateur, qui nous aura conduit à la séparation, c’est plus complices que jamais que nous abordons 2015. Mais notre rythme professionnel ne nous laisse aucun répit. Je cours du travail à la maison, enchaîne plusieurs journées en 24 heures, m’épuise déjà. Monsieur Mon Mari est tout autant harassé par la cadence infernale de ses nuits de travail, où, changement de grade oblige, ses responsabilités augmentent tout autant que sa charge de travail. A courir chaque jour entre deux écoles, entre deux rendez-vous, le manque de sommeil s’accumule et je crains que sa résistance ne soit bien entamée…

Mais tout ça réuni, qu’est-ce qu’on va bien !

Nous sommes ensemble, nous sommes sept, nous sommes une Tribu complice et unie, soudée contre les épreuves et les mauvais penseurs.

nous

Résolutions or not ?

réso

Bonnes ou mauvaises, il est l’heure des résolutions. Passage obligé de la nouvelle année, chacun va s’enquérir, entre les échanges de vœux mielleux et une boite de chocolats indigestes, de votre liste de bonnes résolutions.
Elles doivent être bonnes. Toujours.

Pour ne pas perturber l’atmosphère guillerette – pouët pouët – autour de la machine à café, vous allez devoir réciter une farandole de décisions admirables/motivées/enthousiastes que l’an nouveau vous aura soufflé entre deux coupes de champ’ et un toast trop gras.

Mais, et je l’ai déjà écrit l’année dernière, hors de question pour moi de me plier à cet exercice. Je ne suis pas de ce genre-là, je ne sais pas faire, n’en ai pas envie, bref cette pratique ne passera pas par moi, point.

Je vais plutôt me présenter mes vœux, me prédire le meilleur pour l’année à venir.

1er janvier

De l’amour

Celui tout doux, quand ils se blottissent au creux de moi. De l’amour fou, quand l’odeur de sa peau me rappelle nos vingts ans.

De l’amitié

Celle qui dure depuis si longtemps qu’on peut s’oublier un temps et se connaître tellement. Celle qui fait rire aux éclats, pleurer dans leurs bras.

De la bienveillance

Celle qui me m’accepte, me félicite. Celle que je leur porte quand d’autres les heurtent.

De la sérénité

Celle qui apaise mon cœur enfin calmé. Celle qui vient après la bataille.

De la santé

Celle qui me tient debout à longueur de journée. Celle qui leur insuffle cette énergie ingérable.

De l’argent

Celui qui nous met en sécurité. Celui qui gâte ceux que j’aime. Celui qui rassure mes nuits.

De la folie

Celle qui fait pétiller nos yeux. Celle qui fait trinquer nos verres. Celle qui balaie la banalité.

De la tolérance

Celle que je n’ai pas encore parfois, devant certaines paroles. Celle que je prône, toujours. Celle qui leur est innée et tellement belle.

De l’espérance

Celle qui me lève tous les matins. Celle qui chasse les nuages. Celle qui vibre dans leurs cœurs.

Permettez-moi de vous souhaiter du doux, du sucré,

du pétillant et de l’affolant, du merveilleux et du moelleux !

BONNE ANNÉE 2015 !!

Bye-Bye Décembre !

Aujourd’hui pas de blabla !

Après un bilan de l’année écoulée, voici en quelques clichés,

ce que je retiendrais de positif pour ce mois passé !

Activité cartes de voeux !

Activité cartes de voeux !

Tadaaam !! Assez fière de moi !

Tadaaam !! Assez fière de moi !

Le sapin est dans la place !

Le sapin est dans la place !

Fiston se concentre pour réussir sa première guirlande en papier

Fiston se concentre pour réussir sa première guirlande en papier

Atelier "Sablés de Noël)

Atelier « Sablés de Noël)

La grippe ne m'aura pas vaincue !

La grippe ne m’aura pas vaincue !

L'esprit de Noël est descendu sur notre Tribu

L’esprit de Noël est descendu sur notre Tribu

Guerre des moutons avec Fiston

Guerre des moutons avec Fiston

Sablés au caramel faits de mes blanches mains

Sablés au caramel faits de mes blanches mains

Clap de fin pour Noël avec la dégustation by Fiston, de la bûche glacée

Clap de fin pour Noël avec la dégustation by Fiston, de la bûche glacée

Le froid s'est installé, on campe devant la cheminée !

Le froid s’est installé, on campe devant la cheminée !

Selfie-family pour fêter Noël !

Selfie-family pour fêter Noël !

J'aime mon travail ! Je décore les vitres de l'espace Enfants !

J’aime mon travail ! Je décore les vitres de l’espace Enfants !

 

Avant de lui dire Adieu.

La coutume populaire veut qu’au premier de l’An, chacun décrypte son horoscope de l’année à venir, espérant qui LA rencontre amoureuse, qui LA rentrée d’argent attendue, ou bien encore la gloire chaque nuit rêvée.

En cette fin décembre, temps traditionnel des bilans et rétrospectives personnels, j’ai décidé de rédiger mon horoscope. Non pas celui qui guidera mes pas dans l’an nouveau. Mais celui que j’ai écrit tout au long des douze mois passés.

belier

 Signe zodiacal : BELIER

Le natif du Bélier est impatient, courageux, impulsif. Il est souvent d’un tempérament dominateur et n’apprécie pas la contradiction. Ce signe est caractérisé par l’énergie et la force.

♦ Signe chinois : SERPENT

Si le serpent a mauvaise réputation dans les pays chrétiens, dans les pays asiatiques, au contraire, il est réputé et souvent vénéré pour sa sagesse, sa sagacité et sa volonté. L’homme serpent est sentimental et agréable. Il a de l’humour. La femme est belle et réussit souvent par sa beauté (Grace Kelly, Jacqueline Kennedy sont du signe du serpent). Au Japon, quand on veut faire un compliment à une femme et rendre hommage à sa beauté, on a coutume de lui dire :  » Ma chère, vous êtes un vrai serpent! « , ce qui est un compliment peu banal et qui risquerait de déplaire dans nos pays de culture chrétienne…

♦ Signe celtique : NOISETIER (l’extraordinaire) 

Charmant, peu exigeant, très compréhensif, sait comment faire bonne impression, ardent défenseur des causes sociales, populaire, d’humeur changeante, est un amant capricieux, honnête, un partenaire tolérant, possède un sens précis du jugement.

 

AMOUR

Non-dits, routine et incompréhensions brouillent la communication avec votre partenaire. Votre couple va rencontrer de graves turbulences, qui pourront conduire à la rupture. Patience, écoute, bienveillance et intimité seront les clés d’un nouveau départ amoureux.

ARGENT

Rien n’évolue niveau finances, cette année. Vous restez prévoyant(e) mais les coups du sort s’enchaînent et ne vous permettent pas de vous constituer un bas de laine. Cependant, vous ne courez pas après la fortune, et avoir de quoi vivre vous satisfait amplement.

FAMILLE

Aimante et bienveillante, vous regardez grandir vos enfants sereinement, ravie de votre complicité. Bien que mouvementée, la vie de famille vous comble de bonheur et de joie. Guider les pas de vos rejetons n’est pas chose facile, source d’inquiétude, voire même parfois de désespoir, mais l’amour que vous vous portez mutuellement permettra de triompher de tous les obstacles.

TRAVAIL

Une promotion inattendue vous est offerte en cette année 2014. De nouveaux horizons professionnels s’ouvrent à vous. L’attention, le respect et la confiance de vos supérieurs et collègues seront source d’épanouissement. Il vous faudra gagner en confiance en vous, savoir mettre en avant vos compétences. L’année 2015 vous permettra certainement de consolider vos acquis et d’exploiter toujours plus les ressources qui s’offrent à vous.

VIE SOCIALE

L’année 2014 est placée sous le signe du partage et de la rencontre. D’un tempérament timide et réservé, vous saurez passer outre pour créer de fortes et sincères amitiés. Les mois seront rythmés par les soirées entre ami(e)s, les fous rires et les confidences. Vous trouverez du soutien et de l’empathie lorsque les épreuves vous briseront.

SANTE

Après un début d’année sur les chapeaux de roue, le rythme intensif de votre vie risque d’influer sur votre résistance physique. Et le dernier quart de l’année sera très difficile. Burn-out, dépression ou neurasthénie, il vous faudra du temps et un accompagnement constant pour remonter la pente. Après ce long épisode dépressif, vous parviendrez à retrouver santé morale, même si votre organisme présentera encore des signes de fatigue : grippe, crampes, insomnie ou hypersomnie.

Et vous, votre bilan de cette année finissante ? Racontez-vous, racontez-moi !

(rejoignez-nous sur la page Facebook du blog pour papoter !)

Et la lumière est revenue.

Je voulais vous dire, mais les mots m’ont manqué.

J’aurais pu écrire, mais l’envie m’avait abandonnée.

Alors, j’ai éteint. Fermé les fenêtres qui nous liaient, vous lecteurs fidèles, et moi, l’insignifiante écrivaillon qui racontait sa vie.
J’ai fermé à double tour cet espace de liberté. Et j’ai perdu la clé.

Et j’ai craqué.

Burn-out. Dépression. Rupture. Fracture.

Qu’ils sont nombreux les mots qui pourraient définir ce que j’ai ressenti, traversé ces derniers mois.
Ils sont nombreux mais je ne les retiendrai pas. Je n’en veux pas, je n’en veux plus.

J’ai touché le fond il y a quelques temps, dépassée par un rythme de vie dérangeant, épuisant, laminant tout sur son passage : brisé, mon équilibre mental, anéantie, la fragile organisation familiale, détruite, ma relation avec Lui.

Mais je disais plus haut que je ne retiendrai pas ces mots-ci.

Car ce sont d’autres qui m’emplissent aujourd’hui.
L’amitié et le soutien indéfectible que vous m’avez apportés, jour après jour.
L’amour sans bornes dont vous me comblez.
La confiance et l’estime que vous me portez encore et toujours, malgré mes défaillances.
Les verres que vous m’avez servis, les mouchoirs que vous m’avez tendus, les bras dont vous m’avez entourée.

Et j’ai relevé la tête. J’ai rouvert les volets, laissé entrer la lumière.

soleil

Et la vie a repris, aussi folle et intense. Avec ses heures assassines qui ne me laissent souvent sans force. Avec ses remises en questions et ses doutes, toujours et encore.

Mais c’est ma vie.

Et j’ai décidé de la vivre.
Aux côtés de ma Tribu bruyante et grandissante. Dans ses bras à Lui, amoureuse comme au premier jour. Avec elles, mes « mauvaises fréquentations », dans les rires et les bulles.
Avec vous, aussi, si vous en avez envie.

J’ai retrouvé la clé.

Et je reviendrai vous raconter. Vous dire que ça va, ou pas. Vous raconter comme Fiston m’épuise, encore et toujours. Vous bassiner avec mes fiertés maternelles devant ces presque femmes que sont mes aînées. Vous raconter la bataille et la victoire de Perle, encore. Me plaindre du caractère irascible de ma Championne, et de sa fragilité attendrissante.
Et tellement d’autres choses encore, qui bouillonnent de nouveau derrière mon front détendu.

Alors, à bientôt ?

Brèves et guimauves

bonbon

Quand la vie nous malmène et nous bouscule, quand l’optimisme de rigueur se fait la malle dans le brouhaha, il est nécessaire de faire une pause.

Alors, là, tout de suite, alors que mon corps crie de fatigue mais que la Hutte croule sous le fatras et le désordre, je m’octroie une parenthèse. Une bouffée de tendresse, un sourire chamallow.

Parce qu’ok, c’est pas drôle. Le réveil sonne bien trop tôt. Les enfants crient beaucoup trop. Les galères s’enchaînent trop rapidement. La colère transforme trop souvent ma voix. Ouais, c’est pas drôle parfois cette vie-là.

Oui, c’est pas drôle. Mais c’est drôlement bon aussi. Tendrement rigolo. D’une banalité formidable.

Un petit article ‘coup de pied au derrière‘, pour ne surtout pas oublier tout ce que ce quotidien ordinaire et harassant m’apporte de fabuleux.


#1 – Quand Fiston se pose à côté de moi pour préparer « en secret » une carte de fête des mères. Que je le vois se concentrer, tirer la langue pour écrire le mot MAMAN d’une main débutante.

#2 – Quand je surprends Prems et Championne exécuter une danse endiablée au moment du coucher, rires aux éclats et sourires brillants.

#3 – Quand Deuz apporte son soutien timide mais sincère à une camarade en difficulté.

#4 – Quand je sais qu’à l’instant présent, Perle dévore un livre dans la pénombre, au lieu de dormir.

#5 – Quand je les regarde, tous les 5, tous autour de moi à table, caquetant à qui mieux mieux, se chicanant, remuants et blagueurs.

#6 – Quand elles me donnent le sourire et l’énergie d’attaquer ma nuit de garde, grâce à leur jeunesse et leur sympathie.

#7 – Quand il est souriant, présent et serein.

#8 – Quand je prends le temps de regarder les roses éclore, sous le rayon timide du soleil levant.

#9 – Quand je plie le linge, machinalement, et que je me surprends à caresser amoureusement son tout petit T-shirt.

#10 – Quand, tous les soirs,encore et encore, j’ai le bonheur absolu de pouvoir dire « Bonne nuit mes amours, je vous aime ».


Alors, donnez-moi encore de la banalité, de la routine éprouvante et du bruit à gogo.

Parce que c’est trop bon.

De l’amour, gros comme un stade de foot !

Vous ai-je dit que Championne a fêté ses 10 ans dimanche ? Ha ha, oui pardon, je vous ai même certainement saoulés avec cet anniversaire, hein !

Mais je ne sais pas pourquoi, les 10 ans de mes filles ont une saveur particulière, une symbolique forte.
La dizaine tout rond. Les âges à deux chiffres, ça fait beaucoup. On tourne la page de l’enfance, quelque part, car on sait que les années à venir seront rythmées par des apprentissages et des expériences de « grande ». Les années collège profilent leur nez. Dans un an et quelques, Championne franchira le portail gris, saluera le pion à l’accueil, rejoindrai sa bande en me jetant un bisou dans le vent.
Dans un an, c’est tellement proche. Tellement là.

Alors oui, pour elle comme pour ses aînées, cet anniversaire est très important. En tous cas pour moi.

Aussi, cela fait plusieurs longues semaines que nous préparions l’anniversaire de Championne.

Déjà, dans la recherche du cadeau idéal. Si j’avais écouté ma fille, nous lui aurions offert des jeux vidéos (et les consoles de jeu qui vont bien, aussi!). Un stade de foot. Des crampons hors de prix. Une tablette numérique. Ou un ordinateur.

Que des choses tout à fait inappropriées pour une petite jeune fille de 10 ans.

Enfin, surtout pour cette jeune fille. Brouillonne et négligée à souhait, elle aurait rayé, abîmé les jeux. Enrayé, laissé traîner les consoles et autres outils numériques.
Le stade de foot, euh…nous dirons que nous n’avons pas réussi à négocier le stade de Gerland hé hé….
Quant aux crampons, à la vitesse où ses pieds se déploient, hors de question de vider mon porte-monnaie pour une paire de chaussures.

Mais bon, ce cadeau, il nous le fallait bien.
Et il y a quelques semaines, au hasard de mon fil d’actualités FB, j’apprends que l’équipe chérie chouchou préférée de Championne tiendra une après-midi dédicace sur Lyon.

Voilà une bonne idée !

Mais Lyon, quoi…Pour moi, la phobique de la route et de la Grand’Ville, cette excursion est inenvisageable. Mais heureusement, l’oncle et la tante de Championne se proposent gentiment d’aller récupérer les dédicaces pour moi. Youhou !! Joie et paillettes dans mon cœur !!

Tadaaam !! L’équipe s’est gentiment prêtée au jeu de la dédicace personnalisée pour ma fille !

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J’aimerais vous raconter les étoiles dans ses yeux lorsque, Dimanche, elle a découvert ces dédicaces. Réservée et pudique (enfin, en « société », hein ), notre mini-bulldozer a attendu son retour à la maison pour les contempler, s’en repaître et s’en réjouir. Avec quelle impatience elle attendait le lendemain pour raconter à ses copains !

Bref, revenons un peu en arrière. Nous étions donc assurés d’un chouette présent pour la puce. Mais nous avons complété ces dédicaces avec quelques accessoires siglés au nom du Club. Un sac pour ses entraînements, un T-Shirt, un ballon.

Et Monsieur Mon Mari a eu une belle idée aussi, en leur réservant des places pour un match samedi soir. Championne jouait toute la journée avec son équipe dans la région lyonnaise et le soir, au lieu de rentrer à la maison, son papa l’a emmenée soutenir notre chère équipe régionale ! La surprise fut totale pour ma puce, qui même à 2h du matin, après cette journée marathon affichait un sourire jusqu’aux oreilles !

Et la fête ? Il fallait une fête pour célébrer cette dizaine toute belle !
Aussi, en concertation avec la famille, nous avons organisé Dimanche un repas familial, couplant l’anniversaire de Championne et de son petit cousin de 2 ans.

Et, moi la quiche en cuisine, la pataude et maladroite, j’ai décidé de réaliser un gâteau pour ma fille.
Alors, la veille, pendant que Championne tapait dans le ballon, j’ai touillé, malaxé, mélangé. Cuit, découpé et fourré. Étalé, décoré et caché !

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Et le dimanche, toute la famille s’est rassemblée autour des deux héros du jour, dans la bonne humeur et l’amour.
Du rire, du soleil et des apéros ! Des câlins, des parties de foot endiablées et des brochettes !
Des vœux, de l’amour et du champagne !

Une journée toute simple, comme on les aime.

Pour célébrer dans la tendresse la plus jolie des footballeuses, la plus terrible des fillettes.

Joyeux Anniversaire mon Amour !

Brèves … d’éclopée

aie

Aïïïïïeeeeeeeeeeeee !! Ouuuuuuuille !!! A bobo !

Quand je vous dis que le sport est dangereux pour la santé ! Bam ! Une entorse pour bibi ! Ouais bon ok, je n’étais pas vraiment sur le terrain, enfin si, je le traversais d’abord !! (pour aller chercher une bière à la buvette, mais chuuuuut..)

Voilà, donc depuis samedi, je suis éclopée, clopin-clopant, douloureuse et hargneuse. Ouais la douleur passe encore, je peux gérer (avec une bonne pina colada, ça passe tout seul !).

Mais l’immobilisation forcée, l’invalidité et l’impuissance qui découlent de cette blessure me rendent nerveusement proche de l’hystérie.

Moi qui n’aime rien tant que de courir de droite à gauche dans la maison, de vaquer à mes occupations de ménagère dès potron-minet, je suis condamnée à larver. Et surtout à dépendre des autres. Et ça, je déteste.

Je bouillonne depuis 48 heures à regarder ma tribu s’agiter en tout sens. J’enrage de ne pouvoir faire. Parce qu’ils ont beau mettre toute leur bonne volonté, rien de ce qu’ils font ne me satisfait.

Quand Championne passe l’aspi, et qu’elle oublie 90% des poussières, je me mords les lèvres pour ne pas l’harceler.

Quand Monsieur Mon Mari nettoie après le repas, et qu’il oublie 4 verres, le coup d’éponge sur la table, les gamelles à laver et les dizaines de bricoles à ranger.

Déléguer, je sais pas faire. J’ai beau râler, en temps coutumier, que je fais toujours tout dans cette baraque et m’en plaindre, finalement j’aime bien ça, tout contrôler, tout maîtriser.

Et là tout m’échappe, je ne suis plus qu’un tas de viande inutile, avachi sur son fauteuil, récalcitrant et maugréant. Pfff, vivement que je retrouve l’usage de ma jambe !

Sinon pour, quand même, parler de choses agréables, ce week-end a vu :

– de supers matches pour ma Championne, sous un soleil radieux

– un séjour improvisé chez son amie S. pour ma Perle enchantée

– un barbecue en famille, une bonne odeur de merguez cramées

Voilà ! Y a plus qu’à espérer que je me remette vite sur pieds, car je sens que la compassion et le bon vouloir de ma famille va rapidement se déliter comme neige au soleil, vu mon humeur de dogue !

A bientôt, pour de nouvelles aventures hé hé !

(NDLR : j’ai bien conscience de m’apitoyer lamentablement sur mon sort, et que mon invalidité n’est que temporaire. Je ne me compare absolument pas à une invalide ou handicapée. Je m’en voudrais d’avoir heurté la sensibilité de mes lecteurs invalides (s’il y en a) !)