Toujours plus vite, toujours plus loin !

C'est presque ça !

C’est presque ça !

Un pas devant l’autre. Plus vite, plus fort.

De nature brouillonne et trépignante, j’ai souvent tenté de canaliser cette énergie avant qu’elle sorte trop fort, trop vite.

Et je crois que j’ai trouvé LE moyen. La méthode qui me convient, qui m’apaise et me procure un bien-être phénoménal.

 Sport… Hou, le vilain mot, me direz-vous ! Ou pas…

La plupart d’entre vous ont certainement une activité sportive routinière et ce que je raconte ne vous perturbe pas plus que ça, hein !

Mais pour moi, « Mama » au foyer (ou presque, d’accord….mais bosser la nuit, pour le plus grand nombre, c’est comme si j’étais à la maison), en sur-poids bien implanté, le sport était jusqu’à présent, une activité réservée à l’élite, à ces bombasses ultra-sexy en micro-short, ou pour ces beaux (beaufs ?) mecs qui roulent des mécaniques en salle de muscu.

Et puis, un jour, pour le fun, pour le plaisir d’être avec elle, j’ai suivi une amie à son cours de Zumba. Z’avez déjà vu un hippopotame se déhancher, complètement désarticulé ? Bah c’était moi !

Rougeaude, suante, soufflante que j’étais à la fin de ce premier cours. Mais heureuse, shootée à la bonne humeur, détendue !

J’ai réitéré, encore et encore.

Et j’ai commencé à vouloir plus. J’aimais cette sensation de légèreté et d’excitation qui suit une bonne séance de suée.

Alors j’ai commencé à marcher une heure, puis deux plusieurs fois par semaine. Marcher vite, sentir mes muscles prendre vie, tirer, râler, mais être en action.

De la marche, je suis passé au jogging..enfin au trottinage, soyons honnête !

Et je deviens accro. Addict.

Las ! Nous voici aux premiers jours des vacances scolaires de ma Tribu, et je bouillonne de ne pouvoir m’échapper deux heures pour aller courir.

Échappée que je vais faire quand même…Les laisser un temps pour me retrouver. Me régénérer. Me ressourcer.

Et j’ai bien l’intention de progresser. Encore et encore. Je me mets en quête d’un petit défi, un challenge pour motiver ma masse à se remuer toujours plus vite, toujours mieux.

Allez, je vous laisse, mes baskets m’attendent !

Et vous, quel est l’activité solo qui vous ressource ?

Inutile.

larmeIl y a quelques jours, je conversais avec ma belle blonde lorsque la discussion a pris une mauvaise tournure. J’ai senti sa voix s’enrouer, les sanglots résonner. Ma fille n’est que tristesse et chagrin et je n’y peux rien changer. Découvrir, impuissante, ses soucis d’adolescente, ses doutes et ses peines, sans pouvoir les soulager.

L’enlacer et l’aimer, mais rester sans voix. La réconforter mais hurler intérieurement.

Oh, comme j’ai détesté notre complicité ce jour-là ! Comme j’aurais aimé ne rien savoir, ne rien voir.

Maintenant je comprends. Je comprends ses silences, ses replis. Je vois d’un œil nouveau (et ô combien peiné) sa solitude et sa sagesse.

Comme j’aimerais inverser le cours des choses. D’un coup de baguette magique, modifier son quotidien, apaiser ses plaies et enchanter ses jours.

Comme je sens inutile. Désarmée. Effondrée.