Un jour d’été (ou comment l’histoire a commencé)

Elle était née au petit matin d’un jour d’été, bien après l’heure, comme avant elle ses deux grandes sœurs.

Elle avait pris son temps, au creux de moi, déjà elle montrait cette façon d’être si particulière, tellement calme et discrète.

Sa naissance fut pourtant tout le contraire, violente et rapide, entre un ascenseur et une table d’accouchement encore embarrassée d’une naissance précédente.

Mais cette violence venait certainement de mon corps, de Dame Nature, enfin décidée à aider ma douce à voir le jour, car à peine née, toujours fripée, Perle restait calme et silencieuse, très vite souriante et charmante.

Et pourtant, dieu que je l’avais trouvée laide, ces premiers jours, rose vif, trop grande, trop grosse. Mon corps et mon cœur malmenés par une fin de grossesse épuisante, je l’observais, la scrutais, de ses cheveux blonds aux plis de son corps potelé, pour tenter de l’apprivoiser, de me l’approprier.

Je n’imaginais pas à cet instant l’osmose et la complicité qui allaient nous lier, moi, mère débordée et celle que j’allais très vite appelée mon Doux, mon Tendre, mon Incroyable Amour.

Entourée de grandes sœurs volubiles, Perle se faisait souvent oublier, toujours immobile et sereine, déjà elle se créait une bulle rien qu’à elle, d’où elle observait ce drôle de monde, elle regardait vivre sans trop s’en mêler, de loin, sans bruit.

Et toujours, elle portait ce sourire merveilleux, qui partait de sa bouche perlée pour éclater dans ses grands yeux bleu océan.

Gravé au fond de mon âme, je garderai le souvenir de ses étreintes matinales, quand enfin sa sœur aînée avait pris le chemin de l’école et que je venais la lever. Chaque matin, sans faillir, elle m’attendait, sûrement réveillée depuis longtemps, souriante et paisible. Et chaque matin, elle me tendait les bras, se nichait au creux de mon cou, et me serrait fort, fort de ses petits bras blonds.

Oh mon Amour ! Je ressens encore aujourd’hui ton étreinte tendre, l’amour perle au bord de mes yeux et mon cœur chavire encore, tant d’années après.

Qui aurait pu deviner, en ces temps bénis, que ma douce petite fille allait subir le pire, et tellement détester ce monde …

L’art délicat de l’unschooling à temps partiel

Si j’avais suivi mes inspirations profondes, et non les diktats et pressions de la société (tout le monde fait comme ça, on suit le mouvement, point barre), j’aurais choisi de pratiquer l’unschooling* pour toute ma tribu.

Les années passant, j’ai constaté comment la scolarisation en établissement peut annihiler l’enthousiasme, la création et les apprentissages spontanés de l’enfant. Mes différentes expériences – professionnelles et personnelles, ont éclairé et enrichi ma réflexion éducative et j’assiste, souvent frustrée, au cloisonnement de la personnalité de nos enfants.

Bon, mes enfants scolarisés sont, la plupart du temps, heureux et épanouis dans leurs établissements respectifs, et j’en mesure les bienfaits (entre deux récriminations contre ce système étriqué et restrictif ahem). Je ne parle pas là de bienfaits au niveau des acquisitions dites « scolaires » mais plutôt au niveau des échanges sociaux, de l’apprentissage de la communication entre pairs, bien qu’évidemment tout ceci se rencontre aisément dans notre vie au quotidien.

Mais voilà, notre vie s’est ainsi mise en place, et on s’en satisfait pas trop mal.

Sauf pour Perle. Ma douce, ma tendre aura toujours bataillé pour s’insérer dans la petite case sociétale qui lui est dévolue, sans jamais y parvenir.

Au sein de la fratrie déjà, quant elle se faisait oublier au lieu de prendre sa place. Discrète, silencieuse et observatrice, il lui aura fallu presque 14 ans pour parvenir à communiquer « d’égale à égale » avec ses sœurs, même si cela reste fragile, et que bien souvent, elle s’efface. Avec son frère, cela a été totalement différent, du fait de sa présence régulière à la maison, Perle et Fiston ont un lien fusionnel et quasi gémellaire.

Au sein de l’école, très vite, quand les professionnels l’ont forcée à rentrer dans le moule, l’ont critiquée, brimée, blessée.

Et de ce fait, au sein de la société, que Perle a pris en horreur, terrifiée par les adultes, puis les adolescents, jusqu’aux petits enfants qui la mettent mal à l’aise et en situation d’angoisse.

Et c’est ainsi que nous avons été broyés par les rouages de ce système, confrontés à la pression des professionnels pour la « soigner », errant d’instances en instances, de prises en charge médicales aux suivis pédo-psychiatriques.

Et que nous avons piétiné l’enthousiasme et la liberté d’être de notre fille. Réduite à une étiquette, imposante et tenace, d’enfant « à problèmes », « inadaptée », « handicapée ».

Je ne culpabilise pas (bon, un peu, mais j’y travaille), car nous avons toujours agi « pour elle », « dans son intérêt ».

Je sais maintenant que nous aurions dû freiner des quatre fers. Que nous aurions dû tout simplement proposer à notre enfant un environnement sain et adapté à son évolution. Que ce soit l’unschooling, les structures de pédagogies Montessori, Freinet ou que sais-je encore, des alternatives au système scolaire classique étaient possibles.

Mais on ne peut malheureusement pas effacer toutes ces années d’errance et nous devons continuer à avancer, à l’accompagner dans son cheminement.

Et aujourd’hui, ce qu’il lui faut, c’est prendre son temps. Observer, réfléchir, expérimenter tout ce qui lui fait envie, lui correspond, l’intéresse, la questionne. Que ce soit apprendre la fabrication d’un fromage de chèvre (merci Nathalie !), la construction d’une cabane, la pratique du football féminin, l’élevage caprin, et tellement d’autres domaines.
Vient alors l’art délicat de concilier ses besoins à notre rythme de vie, cadré par des horaires d’école, de travail, d’activités périscolaires, de trajets stage/école/job d’étudiants liés à la scolarisation de nos autres enfants.

En effet, ce n’est pas évident d’accompagner Perle dans ses découvertes, quand il faut sans cesse tout laisser en plan pour aller récupérer Fiston, le faire manger, repartir, et ainsi de suite pour lui et les autres. Ce n’est pas compatible avec par exemple, une expédition en forêt, la visite d’un musée (tout est à au moins 30 km d’ici), ou la mise en place d’une activité type lapbook ou autre recherche….

Et me voici frustrée, coincée, entre l’envie de suivre les aspirations de Perle, et mes multiples obligations de mère auprès de mes autres enfants.

Alors aujourd’hui, on pratique l’unschooling à temps partiel, en attendant mieux.

NDLR : sinon au moment où j’allais publier ce billet, Perle s’est entaillée sérieusement l’index (en préparant le gratin dauphinois pour le repas) et part en urgence à l’hôpital avec son Papa. 

NDLR2 : bilan de l’accident : Perle a donc interdiction de bouger la main jusqu’à la cicatrisation. Elle est ravie d’échapper ainsi aux activités formelles (dictées, exos divers), mais très déçue car cette immobilisation la prive également de football… A suivre.

 

*unschooling : c’est instruire nos enfants de façon non dirigée, suivant leurs évolutions, aspirations, choix d’apprentissage. Ici, je mixte entre les programmes officiels correspondant aux besoins de Perle (enseignement technique agricole),  des supports formels (pour les notions indispensables comme les bases opératoires, l’orthographe etc), et les découvertes au quotidien suivant sa demande (jardinage, visites de lieu, découverte d’exploitation agricole, cuisine, couture et tellement d’autres choses)

 

Quand le monstre se réveille

Elle recommençait à se camoufler. Sa grosse veste portée en permanence, une carapace salie et usée. Je la surprenais de nouveau à courber les épaules, à fermer les yeux. Sa bouche témoignait de ses peurs, hachée, triturée et blessée par ses doigts tremblants et nerveux.

Son sourire se faisait moins vif, ses paroles moins nombreuses.

Le matin, à l’aube, alors que l’heure de la réveiller avait sonné depuis longtemps, j’hésitais, le coeur noué. Je le jouais à quitte ou double. Un sourire ou des larmes. Jackpot gagnant lorsqu’elle se préparait seule, sans que j’ai à la motiver dix fois. Echec et mat, lorsqu’à l’heure de sortir dans la gelée matinale, elle était encore enfouie sous sa couette, la mine renfrognée et le front soucieux.

L’angoisse avait repris le dessus.

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Le monstre tapi en son sein, bien qu’amadoué depuis quelques mois, n’en restait pas moins bien présent. Lourd et serrant d’une griffe de plomb la douce âme de mon enfant.

Alors, je reprenais mes litanies sans fin. Des encouragements et des câlins. Des caresses et des « cajolades ».

Parfois aussi, les larmes roulaient sur mes joues, sur mes mots, quand la fatigue et la peur étaient trop fortes.
Parfois même, les cris écorchaient ma gorge serrée, quand plus rien ne d’autre ne venait soulager notre peine.

J’étais démunie, j’étais une maman en carton.

Le monstre sortait de son sommeil pour bousculer ma Douce. Il crochetait, agrippait, retenait mon enfant, alors qu’elle était toute entière tournée vers un demain plus serein.

La fatigue physique venait amplifier la rage du Démon. Des jours et des jours à arpenter les chemins de terre, dans le froid et la bise. Des soirs et des week-ends, à courir et dribbler, sur le terrain vert.
Du plaisir pourtant, de la joie et de l’envie aussi.
Mais elle était bien fragile, quand même, ma fille.

Elle était si petite, malgré sa taille de géante.

Elle avait affronté et remporté déjà de nombreuses batailles contre ce monstre invisible.

Elle avait durci le front et serré les dents. Elle avait relevé la tête et bravé le vent.

Mais cette fois-ci, elle devait reculer.

Respirer. Expirer. Prier.

Presqu’à terre et sans souffle, nous allions nous relever, LA relever. La soutenir et la porter. Encore. Toujours.

Malgré la douleur qui grince dans mes os, et hurle dans mon cœur.

Malgré la peur qui broie nos âmes.

Elle va se relever. Bientôt.

Parce qu’elle a décidé de se battre. Parce qu’elle a décidé de GAGNER.

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Quand je ne réalise pas

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Je vous racontais il y a quelques jours comment Perle affronte vaillamment ses démons, pour être « normale ».

Mais j’ai le doute et l’angoisse chevillés au cœur depuis si longtemps, que je n’arrive pas à relâcher ma vigilance. Tout le temps, trop fort.

Quand je la dépose à son travail, au centre équestre, et que je la suis du regard, discrètement dans le rétroviseur, pour être sûre qu’elle y va bien. Quand mon doute est persuadé qu’elle va se planquer quelque part, et m’attendre jusqu’au soir.

Quand je la récupère le soir, et que de loin, je guette déjà les signes de l’angoisse ou de la tristesse sur son visage.

Quand j’interprète chacun de ses silences comme un mal-être. 

Quand je provoque la discussion au sujet de l’internat et que je devine (imagine ?) sa panique.

Quand, lors des entraînements de foot, je reste toujours auprès d’elle, répondant pour elle à ses co-équipières, détournant son attention, pour la détendre.

Mais a-t’elle encore besoin de mes remparts ? A-t’elle encore besoin de mon bouclier, de ma voix, de mes bras, à chacun de ses pas ?

Quand elle est debout dès l’aube, prête bien avant l’heure, dévorant chaque repas, tellement le travail physique la stimule.

Quand elle rentre le soir, percluse de fatigue, recouverte de poussière et de graisse à sellerie.

Quand elle raconte, un peu, les bêtises des chevaux.

Quand elle devient acharnée, obstinée, sur le terrain vert, alors que ses jambes ne la portent plus et que son souffle est trop court.

Quand je la vois prendre, un peu, de distance avec moi devant ses co-équipières. Quand, de loin, je la vois répondre aux conversations des filles.

Quand elle s’applique pour ses devoirs scolaires, les effectuant de bon cœur.

Quand elle parle de son retour à l’internat, lundi prochain, avec crainte mais pas trop quand même.

Quand je la trouve encore grandie, que son mètre soixante-dix me semble gigantesque, parce que maintenant son visage n’est plus jamais caché derrière ses cheveux.

Mais je ne réalise toujours pas. 8 ans de cauchemars collés à ma peau. 8 ans à affronter le monde pour elle, à la cacher derrière moi, à avancer à reculons, pesant chacun de mes mots, de mes regards, pour ne pas exacerber encore plus son angoisse.

8 ans où chaque semblant d’avancée est balayé par un recul violent.

Il va falloir que je baisse les armes, que je lâche prise. Que je lui lâche la main. 

Il va bien falloir, hein. Mais bon sang, qu’est-ce que ça fait peur.

« Adolescente et dé-scolarisée  » – épisode 1

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Depuis Janvier 2015, Perle est dé-scolarisée. A cause de ses troubles d’anxiété sociale, son passif de phobique scolaire et un environnement scolaire assez obtus (pour être polie), son passage au Collège n’aura été que bref et violent.

C’est perdus et désemparés que nous avons pris la décision de retirer notre enfant du système classique. Nous l’avions déjà expérimenté en 2009, lors de son CP, lorsque ses troubles ont pris trop d’ampleur pour lui permettre d’évoluer en classe.
Après une longue période d’errance, puis de soins, nous pensions que la guerre contre « ses soucis » comme elle les appelle, était – presque – gagnée et qu’enfin, Perle allait pouvoir retrouver un rythme normal de pré-ado « dans le moule ».

Malheureusement, cela n’a pas été le cas, malgré les efforts surhumains qu’elle a fournis.
De crise d’angoisse en attaque de panique, de convocation en conseil de discipline (avec les forces de l’ordre qui font bien peur), les défenses de Perle ont craqué, et pour la protéger, nous avons tout arrêté.

Bye-bye le collège, retour à la maison.

Comme son papa et moi travaillons, pour que notre fille ne reste pas seule toute la journée, nous avions trouvé une solution : qu’elle passe la semaine chez son grand-père (qu’elle adore) pour suivre tant bien que mal sa scolarité et qu’elle soit chouchoutée.
Hélas, Perle n’a pas supporté être loin de la maison plus de quelques jours et rapidement, on revenait à la case départ.

Dans le même temps, nous avons reçu une convocation des services de protection de l’enfance, nous informant qu’une information préoccupante leur avait été déposée par le Collège.
Pour négligences.
Un cataclysme d’émotions et d’angoisses a alors pris possession de mon cerveau, moi qui justement travaille dans une structure de protection de l’enfance. Moi qui ai rencontré des dizaines d’enfants retirés à leurs parents pour négligences, maltraitances. Moi qui me bas jour après jour auprès de ces familles.
Je me suis effondrée, déjà imaginant le pire. Placement, jugement, cauchemar …

Heureusement, les travailleurs sociaux chargés de notre « dossier » ont bien fait, et vite, leur travail. Au bout de quelques semaines, l’affaire était classée sans suite.

Après ce douloureux passage, nous pensions avoir trouver une solution pour que Perle soit scolarisée tout en bénéficiant d’un accompagnement psychologique fort. Sa thérapeute nous a en effet appris l’existence d’une clinique spécialisée dans ces troubles de la scolarité, particulièrement auprès des adolescents.
Un dossier est constitué cet été, mais nous sommes sans aucune nouvelle depuis…
Nous qui envisagions sa rentrée de septembre 2015 avec espoir, sommes de nouveau dans le désarroi le plus total.

Pressés par l’Education Nationale de rendre des comptes sur le devenir de notre enfant, sans solution, sans aide ni soutien des « structures compétentes », nous avons de nouveau pris la décision d’instruire notre fille en famille.
Et donc, pour cela, je dois me rendre disponible.
D’où ma décision d’arrêter de travailler (entre autres raisons).
D’où ma décision de m’investir vraiment dans ses apprentissages afin qu’elle n’accumule pas un retard trop important par rapport aux « petites cases exiguës » du programme officiel. Car oui, nous allons être contrôlés. Perle va être évaluée, avec obligation de résultats, de progression, sous peine d’un nouveau signalement auprès des services sociaux.

Mais Perle en a décidé autrement. Ma fille, qui me semblait totalement submergée par ses peurs et ses angoisses, a eu LE déclic. Est-ce l’entrée en 6ème de sa petite sœur ? Est-ce la semaine passée chez mon oncle, éleveur de vaches laitières ? Est-ce juste un cheminement personnel ?

Perle étouffe, Perle s’ennuie, Perle veut retourner à l’école !!!

C’est les larmes aux yeux et le cœur tressaillant de joie que j’ai recueilli sa demande il y a quelques jours …
Même si ce retour à une scolarité en établissement n’est pas envisageable tout de suite. Même si mille questions et autant de doutes se bousculent sous mon front.
Ma Perle a réagi.

Les mois qui arrivent vont donc être dédiés à sa future réintégration scolaire, tant au niveau apprentissages (car Perle a beau être précoce, son retard est phénoménal) qu’au niveau social, pour lui permettre de s’expérimenter dans des petits groupes, réapprendre les codes de communication avec l’Autre, trouver une structure qui lui convienne (pour l’instant on envisage une orientation en Maison Familiale Agricole, pour qu’elle puisse s’épanouir dans une formation dédiée aux animaux) .

Voilà donc un résumé brouillon des derniers mois, dans notre bataille pour Perle.

Aujourd’hui, j’aimerais trouver des pistes, lire des témoignages de parents d’adolescents instruits en famille. Parce qu’autant c’était un jeu d’enfant de l’instruire à 6 ans, autant cette année, c’est ardu et compliqué.

Alors je vais me servir de mon blog, comme tribune, comme journal de bord, pour vous raconter nos journées, nos découvertes. Pour vous appeler à l’aide aussi, quand on pataugera, quand on n’y arrivera pas. Pour vous partager aussi cette autre façon d’apprendre qu’est l’instruction en famille, bien différente qu’au collège.
Vous serez là, dites ??

(parce que des fois, c’est vraiment dur d’être une maman …)

Quand il est question de faire le plein d’amour !

Comme quoi, il suffit parfois d’en parler…
Après mon dernier billet, où je désespérais face aux colères violentes et continues de Fiston, l’ambiance s’est adoucie !

Et si c’était moi qui m’étais adoucie ?

Parce que mon Petit n’est pas un « capricieux », ni vraiment colérique. Simplement débordé.

Débordé d’émotions. Les siennes. Les miennes.
Envahi de fatigue. La sienne. La mienne. La nôtre.
Submergé de sentiments violents. Les siens. Les miens. Les leurs.

J’avais oublié à quel point un enfant est éponge. Baromètre permanent d’émotions qui le dépassent.

amour

Ces derniers temps, les heures qui défilent ne sont pas simples et douces pour moi. Envahie de stress, de fatigue, de microbes, j’ai le réservoir affectif bouché, contrarié et j’ai du mal à faire la part des choses, laisser mes soucis personnels de côté lorsque je devrais être toute disponible pour mes enfants (mon mari, mes ami-e-s, ma famille…)

Et voilà que Fiston me rappelle à l’ordre. Violente semonce qu’il m’adresse. Par ses cris, ses coups, ses rebellions et ses pleurs lancinants, il a brisé les derniers remparts de ma résistance nerveuse.

Et j’ai craqué.

J’ai craqué au bon moment, au bon endroit.

J’ai voulu de toutes mes forces retrouver cette complicité, cette routine entre mes enfants et moi.

Pouvoir de nouveau les écouter, vraiment.

Les encadrer et les guider, au quotidien.

Et non plus, comme ces derniers temps, agir au minimum, assurer leur survie (lever, faire manger, habiller, déposer, bosser, rentrer, faire manger, laver, coucher) dans les cris et la tension, dans la rancœur et les menaces.

Prendre le temps, tout simplement.

Poser mon smartphone et ouvrir un livre de contes.

Lever les yeux de mes rapports et les regarder vraiment.
Eux qui remplissent mon âme et mon cœur.
Eux qui me donnent chaque jour l’énergie de me lever.

Et, d’un coup d’un seul, l’essentiel m’est revenu. L’envie. L’amour qui gonfle jusqu’à ma gorge.

Alors j’ai craqué, disais-je. J’ai vidé mon sac, retiré le nœud de contrariétés qui obstruait mon réservoir. Et ça a coulé, tout doux, tout net. J’ai été entendue, écoutée et soutenue. Au bon endroit, au bon moment, par les bonnes personnes. Elles ont agi.

Et la migraine qui pulsait derrière mes yeux s’est faite moins pressante. Mon sommeil s’est fait plus profond. Et les colères de Fiston n’ont plus eu lieu d’être.

Mon Boubou, ma Terreur. Il reste bien insolent, ce petit blondinet. A 6 ans tassés, il teste notre bienveillance et notre amour à chaque instant. Mais cela n’a rien à voir avec son comportement des dernières semaines.

Pour remplir son réservoir affectif (et le mien!), il me retrouve chaque nuit depuis 3 jours. Quand tout le monde s’est endormi, et que son Papa est au travail depuis la tombée du jour, il se glisse sous ma couette, colle ses jambes chaudes contre les miennes, et, de sa petite voix ensommeillée, me chuchote : « J’ai pas fait de cauchemar, mais je peux venir ? »

Alors, j’enserre son petit corps tout doux, fort fort contre moi. Pour me saouler de son odeur sucrée. Pour me remplir de ce besoin d’amour.
Parce que, grâce à lui, je me sais forte, je me sais droite.
Grâce à lui, grâce à eux, mes enfants, je sais ce que je veux, et surtout ce que je ne veux plus.
Je sais où je vais. Je sais que, toujours, dans ma main, se glissera une petite main chaude, pour me guider, me rappeler l’essentiel.

Et je vais tenter, sur ce chemin que sera notre vie, de toujours écouter mes émotions. Comme j’écoute les leurs.

En chacun d’entre nous vit un petit enfant, submergé d’émotions, qu’il est vital d’aimer, avec toute notre bienveillance, notre tendresse, notre indulgence.

Pour que les enfants que nous regardons grandir chaque jour ne s’oublient pas.

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(merci à Mitsiko Miller, du blog harmoniefamille.com, ses écrits accompagnent au quotidien mon apprentissage de parent. Les images illustrant mon billet sont issues de son blog, je vous invite à le découvrir !)

Ecologie de l’éducation, à l’écoute d’André Stern.

Hier soir, j’ai eu l’immense plaisir d’assister à une Conférence d’André STERN.

Des semaines que j’attendais cette soirée.

andré stern

Cette conférence était organisée par une toute jeune et sympathique Association, Graines d’Enthousiasme.

graines enthousiasme logoGraines d’Enthousiasme est une Association du pays Voironnais (Isère) gérée par un Collégiale de parents « qui vise à permettre aux parents de se soutenir mutuellement à travers des rencontres et des activités régulières autour du maternage proximal (écoute du besoin du nouveau-né, du bambin, de l’enfant…), de la parentalité positive (communication bienveillante, écoute active) et de l’accompagnement de l’enthousiasme de l’enfant dans le respect de ses dispositions spontanées ».

Site internet

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J’ai fait la connaissance (toute virtuelle) d’André Stern, il y a quelques mois, en visionnant cet interview :

Je suis tombée amoureuse, totally in love de l’énergie, du rayonnement et de l’enthousiasme de cet homme. A la fin de la vidéo, j’avais les larmes aux yeux, le cœur serré et palpitant, partagée entre l’amertume et une joie indescriptible. Amertume de penser à mes enfants et leur enthousiasme brimé. A mon enfance, mon adolescence, ma vie entière où j’ai réfréné, dompté et mis sous bâillon mes élans d’enthousiasme. Et la joie, profonde, convaincue, de savoir que j’ai, que nous avons tous, la possibilité infinie de nous enthousiasmer, de découvrir, d’appréhender, d’aimer le monde qui nous entoure et de nous accomplir personnellement sans cesser une seule seconde de prendre du plaisir.

Tout d’abord, laissez-moi vous parler d’André Stern.

andré stern photo« Né en 1971, il grandit dans le respect de la disposition spontanée de l’humain, caractéristique du travail de son père, le chercheur et pédagogue Arno Stern.

Marié, père d’un petit garçon, André Stern est musicien, compositeur, luthier, auteur, conférencier et journaliste. Il a été nommé Directeur de l’Initiative « Des hommes pour demain » par le Prof. Dr. Gerald Hüther, chercheur en neurobiologie avancée. Il est initiateur du mouvement « écologie de l’éducation » et Directeur de l’Institut Arno Stern (Laboratoire d’observation et de préservation des dispositions spontanées de l’enfant).Il co-dirige également le Théâtre de la Tortue avec Giancarlo Ciarapica depuis 2004.

Il est l’un des protagonistes dans « Alphabet », le nouveau film du cinéaste autrichien Erwin Wagenhofer (« We feed the world » et « Let’s make money »).
Son travail dans les médias, ses activités de conférencier dans les universités, auprès des professionnels de l’éducation et du grand public répondent à un intérêt croissant de la part de tous ceux qui, de près ou de loin, vivent et travaillent avec les enfants.

En bref, André Stern n’a jamais été à l’école. N’a jamais suivi d’enseignements « obligatoires », structurés, cadrés et mis en place par d’autres, sans que cela soit de sa propre initiative, de son envie propre et personnelle.

André Stern se définit simplement comme étant « un enfant tout à fait banal de 42 ans, qui n’a jamais cessé de jouer. »

En effet, d’après A. Stern, le tout petit enfant, dès sa conception (ou tout du moins dès qu’il possède une conscience) a des dispositions spontanées, qui, si on ne les réfrène ni ne les conditionne, lui permettent d’acquérir des apprentissages, d’évoluer, de se développer sans jamais cesser de jouer.

(Il est important de préciser que Mr Stern n’est absolument pas contre le système scolaire, contre l’école, ou pour la dé-scolarisation. Il relate simplement son expérience d’enfant, ses ressentis, son vécu.)

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Les dispositions spontanées primaires de l’Enfant

LE JEU

Observons un petit enfant. Que fait-il lorsqu’il est en paix ? Il joue. L’enfant joue sans discontinuer si on lui en laisse la possibilité (quelques soient les circonstances et l’environnement (humain et social : guerre, misère, luxe…)

L’ENTHOUSIASME

L’Enfant peut s’émerveiller et s’enthousiasmer à l’infini pour chaque chose qu’il a à sa portée.

Des études cliniques ont permis de calculer qu’un petit enfant a des élans d’enthousiasmes (que l’on remarque par scanner au niveau de l’activité cérébrale) environ toutes les 2 à 3 minutes.
Un adulte, lui, ressent cet élan d’enthousiasme environ 2 à 3 fois par an !!

Selon d’autres études cliniques réalisées par des neurobiologistes, le JEU et l’ENTHOUSIASME sont des dispositifs natifs (que l’on possède à la naissance) parfaits pour apprendre.

Et même, le développement cérébral est favorisé par l’enthousiasme : ce dernier est donc un engrais cérébral inné, infini.

Nous pouvons donc dire que cet enthousiasme est la seule ressource terrestre inépuisable, gratuite, et même renouvelable à volonté, car plus nous nous enthousiasmons, plus nous avons envie de revivre cette sensation de plaisir !

LA CURIOSITÉ

C’est là une prédisposition primordiale pour la croissance d’un enfant. En effet, la curiosité va le pousser à s’intéresser à un domaine, à l’appréhender, à ressentir de l’enthousiasme face à la masse de connaissances et aux compétences qu’il va développer.

Aussi, être curieux, jouer et ressentir de l’enthousiasme est le moyen le plus simple et le plus sûr d’acquérir connaissances et apprentissages.

D’ailleurs, nous tous pouvons en témoigner. Qui ne s’est pas passionné pour un sujet donné ? Une langue vivante, un sport ou toute autre activité ? Vous rappelez-vous une souffrance, une obligation à apprendre, à maîtriser cette activité ? Non, bien sûr, vous auriez même pu passer des heures entières à parfaire vos connaissances/compétences.

Comme mon Fiston, qui des jours durant, a lu, questionné, dessiné des camions de pompiers

jusqu’à connaître leur fonctionnement et leur descriptif par cœur.

Alors que, si vous réfléchissez à la façon dont vous avez appris quelque chose qui ne présentait aucun intérêt pour vous, n’éveillait aucune once de curiosité ni n’allumait aucune flamme d’enthousiasme,vous avez certainement ressenti un malaise, une obligation, un sentiment de contrainte et d’échec face à l’apprentissage difficile de ce domaine.

Comme ma Perle qui a subi brimades et humiliations dans son apprentissage de l’écriture.

Qui en a tellement souffert qu’elle n’a plus su écrire pendant plus d’un an.

Mais voilà, dans notre société au cadre rigide, où chacun doit se cantonner à une case bien précise, les adultes estiment de leur devoir d’imposer ces apprentissages aux enfants. Dans un ordre donné, selon des études, des réflexions de soi-disant experts de l’enfance (marcher à tel âge, dormir une nuit complète, connaître une quantité de mots définie à un âge défini, savoir compter, conjuguer, obéir etc etc….)

Mais forcer notre petit enthousiaste à rester sagement dans une seule case ne mène qu’à une chose : brimer et freiner son enthousiasme inné et effacer ses dispositions spontanées pour des apprentissages qui lui sont propres afin de lui imposer nos dispositions et nos attentes.

Un enfant, par son attachement intense à son référent primaire, choisira d’instinct de combler nos dispositions plutôt que les siennes.

Mais, me direz-vous, si l’environnement de l’enfant n’est pas disposé à favoriser l’éveil et la curiosité de l’enfant (milieu social, environnement culturel, circonstances familiales), il faut bien que quelqu’un ou quelque chose se charge de l’intéresser, de lui ouvrir les voies de l’apprentissage ? (crèche, écoles, facultés etc…)

Que nenni, que nenni.

Il n’y a pas de dispositions (milieu social, environnement, circonstances (disponibilité de l’adulte, etc…) favorables à l’évolution de l’enthousiasme, c’est l’inverse.
L’Enfant est instinctivement curieux et enthousiaste. Il n’a aucun préjugé, ni « a priori » : il va vers l’autre sans tenir compte de l’âge, de la race, de l’origine, du milieu social.
L’Enfant est sociable par excellence. Il va de lui-même se rapprocher, entrer en lien avec l’autre (quelqu’il soit) par intérêt commun, par partage (collectionner les bouchons comme Papi – bricoler une moto comme le voisin, jardiner comme Papa) et non pour trouver un miroir à lui-même.

Et là, vous vous interrogez : mais ? Et les enfants de son âge ? Comment peut-il les rencontrer s’il est « exclu » du système classique (école, collège etc..) ?
Pourquoi aurait-il absolument besoin de rester avec ses semblables ? Bien sûr, il sera enthousiaste de partager des jeux et des expériences avec un camarade du même âge. Mais il le serait tout autant avec quelqu’un de 50 ans plus âgé. C’est le partage et l’enthousiasme qui le motivent, et non la condition sociale
Cantonner l’enfant à rester avec ses pairs est le meilleur moyen d’annihiler son enthousiasme et ses dispositions spontanées.

Autre idée reçue : l’adulte doit imposer – par un cadre, des limites – une discipline pour apprendre l’autonomie à l’Enfant.

On me reproche d’accorder trop d’importance à mes enfants, de trop leur laisser de liberté.

Alors que ce n’est que du respect face à leurs dispositions spontanées, leur identité.

J’ai appris, énormément, intensément, grâce à eux. Avec enthousiasme et confiance.

Hors, plus l’attachement est fort et intense, prolongé, plus l’enfant acquiert de l’autonomie. Rassuré, confiant en ses référents d’attachement primaire et les sachant absolument fiables et constants (mère, père, autre adulte qui lui a prouvé son attachement et sa confiance dès la toute petite enfance), l’enfant n’aura pas peur d’évoluer en autonomie, de rencontrer des obstacles, des difficultés. Ainsi libre de ses actes, il ne ressent pas les peurs et les tabous de l’adulte, se sait capable.

Comme mes enfants. Que je n’ai jamais laissés pleurer, que j’ai porté, soutenus, accompagnés.

Je suis souvent surnommée « maman-poule » par mon entourage, on m’a fort souvent reproché de trop les couver, d’être trop tendre, voir trop fusionnelle. Alors qu’il n’en est rien. J’ai seulement suivi mon instinct primaire qui me dicte d’éviter toute souffrance à mon enfant, en le rassurant quand il pleure, en le consolant quand il souffre. J’ai simplement refusé de l’humilier en le punissant, refusé de vouloir à tout prix qu’il rentre dans une petite case.

De plus, donner son « accord », montrer son enthousiasme et sa bienveillance face aux expériences/découvertes/apprentissages de l’Enfant le conforte dans son envie/sa volonté et lui laisse la pleine possibilité d’être enthousiaste et donc de développer des compétences élevées dans le domaine qui l’enthousiaste.

Car la compétence n’est qu’un effet secondaire de l’enthousiasme. Et non l’inverse. Nous ne sommes pas heureux d’être compétents. Mais nous sommes compétents car nous avons été heureux (enthousiastes) lors de l’apprentissage de ces compétences.

Et là est toute la différence entre ces compétences acquises dans l’enthousiasme et la confiance, et des qualifications (diplômes, études supérieures etc..) que nous aurons acquis par des apprentissages codés, dictés par la société, imposés dans un rythme pas forcément en cohésion avec nos dispositions spontanées.

La société nous dit qu’il est nécessaire d’apprendre l’effort, de devoir vivre la difficulté, de savoir dépasser ses limites.
Imposer un effort intense à un individu conduit immanquablement à l’échec. Alors que si il y a enthousiasme, plaisir intense, l’individu est capable de dépasser ses limites, de démultiplier ses forces, grâce au plaisir ressenti devant le dépassement de soi.

Comme mon Fiston par exemple : sa marotte en ce moment est de passer l’aspirateur.

A 5 ans, il n’a pas la taille adéquate à cet appareil.

Trop lourd, difficilement maniable, trop grand pour mon toutpetit.
Mais Fiston n’en a cure.

Inlassablement, il continue à traîner l’aspirateur, à se débattre pour tenir le manche correctement,

à lutter contre la force d’aspiration qui freine son avancée.

Et il accomplit ces efforts surhumains, il lutte contre les obstacles avec le sourire aux lèvres,

fier comme un Pape, heureux comme tout.

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Et là est la clé de tout apprentissage : le PLAISIR, l’ENTHOUSIASME.

Alors, comme le dit si bien Mr STERN, reculons-nous. Observons nos enfants. Laissons les s’enthousiasmer, se passionner pour le même jeu des heures, des jours durant. Acceptons leur évolution personnelle, sans chercher à tout prix à les voir accomplir ce qu’un pédiatre, un instituteur ou un psychologue nous incite à leur apprendre.

Et faisons de même !
ENTHOUSIASMONS-NOUS !

Au commencement de la rédaction de ce billet, je voulais « simplement » synthétiser en quelques phrases la philosophie, cette écologie de l’éducation que souhaite partager André Stern. Seulement je n’ai pas su que dire et quoi passer sous silence. Quelle idée résumer et quelle autre développer.
Et surtout, chacun de ses mots, chacun de ses partages m’a émue, remuée, touchée, sensibilisée, qu’il m’est impossible de ne pas tous les citer.
Alors, j’espère, si jamais j’ai l’insigne honneur d’être lue – un jour – par Mr Stern, qu’il ne m’en voudra pas d’avoir ainsi dévoilé ses réflexions, sa philosophie de vie. Il me paraît si urgent, si vital que chacun d’entre nous se questionne, s’observe afin de retrouver le sens primaire de notre être, le PLAISIR.

Pour tous ceux d’entre vous qui souhaitent découvrir cet enfant si attachant, André Stern a décrit son enfance dans ce livre, que je vais m’empresser d’acquérir !

stern livre

[ceci est aussi ma participation au Projet 52 du blog C’est quoi ce Bruit, dont le thème cette semaine était « Lire »]

Semaine Internationale de la Couche Lavable – 2012

(Article initialement publié en avril 2012)

SICL2012_logo_v1

« La Semaine Internationale de la Couche Lavable est une semaine durant laquelle l’ensemble des acteurs de la couche lavable se mobilisent (utilisateurs – parents, crèches, maternités, … –, fabricants, revendeurs, associations diverses) afin de sensibiliser un large public à l’existence de cette alternative au change jetable, en apportant informations, conseils et offres d’essai, en animant des actions localement et sur l’ensemble du territoire.

C’est la quatrième édition française de cet événement célébré depuis 16 ans en Grande-Bretagne et depuis 8 ans à l’international. » 
Plus d’infos : SICL 2012

A la naissance de Fiston, bien attirée par les Couches Lavables, j’ai tenté différents systèmes, malheureusement je me suis rapidement retrouvée perdue entre les diverses marques et les intitulés incompréhensibles pour une non-initiée.

Mais en adhérant à l’Association Simplement Parents, j’ai eu la chance de rencontrer Laurence, la gérante de la boutique en ligne Locacouche.

Aussi, je suis plus que ravie de vous annoncer qu’à l’occasion de la SICL 2012Simplement Parents en partenariat avec Locacouche vous propose de découvrir et d’échanger autour du thème des couches lavables le 18 avril 2012 :

  • – à Villefontaine (38), Maison pour tous, quartier des Roches de 9h30 à 11h30
  • – aux Avenières (38), Maison des Associations, 3 place du Champ de Mars de 14h à 16h

Lors de ces ateliers, Laurence de Locacouche vous présentera les couches lavables: les différents systèmes existants, leur utilisation, leur entretien au quotidien ainsi que leurs avantages écologiques et économiques. Vous pourrez ainsi voir et manipuler les couches lavables en direct.

Locacouche vous proposera également d’emprunter une couche lavable pendant 15 jours pour que vous puissiez tester tranquillement chez vous ce système de change(contre un chèque de caution de 50€ non encaissé, les modalités de retour seront à votre charge).

pour toute information supplémentaire, n’hésitez pas à me contacter

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